Le 21 Novembre 2013, la multinationale Colgate-Palmolive a annoncé sa décision de fermer sa filiale à la Réunion, la Société Industrielle de Bourbon (S.I.B). Cette décision est extrêmement préoccupante au regard de son impact en termes d'emplois et me paraît de surcroît, être en contradiction avec les différentes politiques publiques que nous menons sur notre territoire.
En premier lieu, cette fermeture se traduira par la suppression d'emplois pour 32 salariés. Or, comme vous le savez, notre département connaît un niveau de chômage aggravé de près de 27.5% et qui touche désormais près de 135 000 réunionnais en catégorie A.
Aussi, dans ce contexte déjà dégradé, la suppression d’emplois avec comme alternative envisagée un reclassement pour les salariés en Métropole ou à l'étranger, ne peuvent que renforcer les risques de tensions sociales sur notre Île.
En outre, en ma qualité de Président de Chambre de Commerce et d’Industrie, je ne peux que déplorer qu'une nouvelle part de la production locale soit amenée à être substituée par des importations. En effet, conformément aux communications réalisées, le Groupe Colgate-Palmolive a fait le choix de desservir le marché de La Réunion avec des produits fabriqués en Métropole.
Celle situation va à l'encontre de nos stratégies de développement économique qui prônent une reconquête de nos importations par la production locale, stratégies qui s'accompagnent d'instruments de politique publique.
C'est pourquoi, je sollicite votre bienveillance sur ce dossier afin que le gouvernement, en écho à la position indiquée le 27 novembre 2013 par la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, mobilisent tous les moyens pour un maintien de celle production sur notre territoire et des emplois associés.
Ibrahim Patel
Président de la CCIR