C'est la crise. L'économie est en berne. Les entreprises mettent la clé sous la porte. L'argent manque dans les foyers. Les impôts et autres taxes sont programmés à la hausse...La chose est établie : c'est la CRISE !!! Mais... pas pour tout le monde.
Les dépenses affichées par l’IRT, la semaine dernière (lors de la commission permanente du conseil régional), au titre de son programme d’actions 2012 en témoignent : plus de 900.000 euros par an pour trois loyers, 4.4 millions d’euros de salaires pour 89 employés, 200.000 euros de frais de missions (…).
Comme dirait cet auditeur, entendu il y a peu, sur les ondes d’une radio locale : " larjan i mank pa Larényon mé (….) ".
Ailleurs, dans d’autres collectivités, on ne lésine pas non plus sur les moyens pour assurer confort et privilèges. La crise - c’est certain - ,a allégé le porte-monnaie de beaucoup de monde. Mais, elle n’a pas toujours modifié le train de vie - souvent dispendieux -, de nos collectivités. Normal, diront certains : "larjan i sort pa zot poche, i sort dan la not "..
La rigueur, aurait pourtant été de circonstance. Et sur ce plan, on envierait presque les… Suédois.
Dans ce pays, on ne badine en effet pas avec les finances publiques. Un reportage télévisé diffusé il y a plusieurs mois montre la rigueur avec laquelle l’argent public est géré. Les élus, ministres en tête, sont tenus de justifier au centime près leurs dépenses. Pas question pour ces derniers de tomber dans les dépenses de prestige et encore moins de faire financer leurs frais personnels. Tout est scruté, analysé, sous contrôle. Le tout se fait dans la transparence la plus totale : les dépenses sont publiques et consultables par tous les citoyens. Des journalistes se sont même spécialisés dans le contrôle de ces dépenses. Et au moindre impair la sanction est sans appel: l’élu est poussé vers la porte.
Autre pays, autres mœurs
Maëlle Yamps
Le modèle de vie politique suédois est exceptionnel : un élu qui choisi de prendre un taxi à la place d'un bus et qui paie avec l'argent public fera aussitôt la une des journaux et sera susceptible de démissionner de son poste ! J'imagine déjà les élus qui vantent les transports en commun obligé de les emprunter en se mêlant à la populace... NON ! On peut rêver ! Rien ne vaut un bon chauffeur, de solides gardes du corps, plusieurs collaborateurs, secrétaires... (ça fait combien de frais tout ça ?)