Les territoires ultramarins sont encore une fois les grands oubliés du gouvernement. Alors qu'une importante crise économique guette la France, les mesures annoncées par le gouvernement peinent à convaincre les acteurs ultramarins.
Ainsi, les voyageurs en déplacement vers les territoires ultramarins seront, jusqu’au 10 juillet, soumis à une septaine à l’arrivée, même en cas de test négatif. Cette décision incompréhensible vient infliger un coup sévère au tourisme, qui représente plus de 10% du PIB.
J’ai interpellé aujourd’hui le gouvernement sur la situation économique au sortir de la crise sanitaire et demandé une intervention forte du gouvernement.
La réponse du gouvernement est plus qu’insatisfaisante : non content de se retrancher derrière des statistiques et des phrases creuses, Olivier Taquet, secrétaire d’Etat en charge de la mise en place de la stratégie pour la protection de l’enfance prouve une fois de plus que le gouvernement relègue les territoires ultramarins au second plan.
Je refuse d’accepter une telle indifférence pour nos territoires. Le Premier ministre avait promis d’intégrer à chacune des actions du gouvernement un volet Outre-mer.
Voici l'intervention :
Merci Monsieur le Président,
Je tiens à féliciter les enfants de la classe de CM2 de l’école Antoine Bertin à Sainte-Suzanne. Je suis fière du travail qu’ils ont accompli sur la lutte contre l’appartenance des jouets à un genre.
Ma question s’adresse donc à Monsieur le Premier ministre,
La situation dans les Outre-mer est grave.
Si la plupart des territoires ultramarins ont été placés en zone verte – à l’exception de la Guyane et de Mayotte -, des restrictions de déplacement continuent à mener la vie dure au tourisme.
Bien sûr, La limitation des déplacements a été nécessaire lorsque nous étions au cœur de l’épidémie. On nous a répété que les français pourraient se rendre en Outre-mer cet été. Or, nous sommes en été !
Le vert de l’hexagone serait-il plus vert que celui des outre-mer ? Je ne l’espère pas. Le tourisme y est vital, et ces mesures l’asphyxient.
La situation économique dans les Outre-mer, déjà difficile, s’est dégradée plus que dans le reste de la France. L’épidémie révèle les carences de nos infrastructures sanitaires. Nous payons une fois de plus l’inaction du gouvernement.
Nous ne voulons pas de fausses mesures, comme c’est le cas avec le fonds exceptionnel d’investissement, qui n’a d’exceptionnel que le nom puisqu’il est alloué chaque année. Vous vous êtes contentés de le verser en avance !
Nos commerçants, agriculteurs, hôteliers, restaurateurs, acteurs du bâtiment et du logement pâtissent tous de la crise sanitaire, et les mesures censées les aider tardent à arriver.
Cela révèle encore une fois le manque d’intérêt que le gouvernement nous porte !
Nous travaillons, nous payons des impôts, nous ne sommes pas les danseuses de la République ! Nous sommes en 2020, et le ministère des Outre-mer peine encore à intégrer la France, oui, la France ! Les Outre-mer ne sont ni moins français que l’Hexagone, ni des territoires de seconde zone !