Tribune libre de Nadia Ramassamy

La députée demande de la clarté et de la précision au gouvernement sur le projet de réforme des retraites

  • Publié le 4 décembre 2019 à 19:43
  • Actualisé le 4 décembre 2019 à 19:45

Bus, trams, métros, trains, avions, écoles, collèges, lycées, établissements de santé, services publics, pompiers et forces de l'ordre...La mobilisation contre le projet de réforme des retraites s'annonce massive. L'ampleur de cette mobilisation sera le reflet d'un rejet global des Françaises et des Français contre ce projet de réforme des retraites.

Oui, nous devons réformer notre système des retraites compte-tenu de la démographie de notre pays et de sa santé financière. Oui, il va falloir travailler davantage pour sauvegarder nos retraites. Oui, nous devons transformer notre système pour le rendre durable aux générations futures, plus égalitaire entre les femmes et les hommes, plus juste pour ceux qui ont eu des carrières longues et pénibles, et plus favorable pour les retraites des professions actuellement défavorisées.

Mais, non, la France n’est pas un pays irréformable. Non, la grève de ce jeudi 5 décembre n’est pas un mouvement de privilégiés. Non, il ne faut pas casser les régimes spéciaux et autonomes. Non, la défense des régimes autonomes des professions libérales n’est pas corporatiste.

Toutefois, depuis le printemps dernier, les tergiversations et les contradictions entre les différents ministres se multiplient. Le contenu et le calendrier sont sans cesse modifiés, installant de l’anxiété auprès de nos compatriotes légitimement inquiets pour leur avenir, celui de leurs enfants et qui sont aujourd’hui victimes des grèves.

Ainsi, opposée à l’instauration d’un régime universel, je défends un système de retraite plus juste qui respecte plusieurs points. D’abord, la revalorisation des petites retraites, notamment celles des agriculteurs et des femmes seules au moyen d’une solidarité accrue dans le temps de cotisation. Ensuite, le maintien des régimes spéciaux pour ceux qui ont exercé des professions pénibles. Puis, repenser les régimes de la fonction publique en concertation avec les syndicats. Et, enfin la préservation des caisses de retraites des régimes autonomes dont le fonctionnement est indépendant des finances de l’État.

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