A la venue du Ministre des Outre-Mer, je me devais de signaler une anomalie quant au bon fonctionnement des contrats-avenir, fièrement exposés lors de sa dernière visite officielle en 2012.
Mon nom ne vous dira rien, je m'appelle Guillaume BABET, j'ai 20 ans et suis éducateur sportif à la Mutualité de la Réunion. Je fais partie de ces 8 premiers contrats-avenir signés en grande pompe en Préfecture lors de la dernière visite officielle de notre ministre des Outre-Mer en novembre 2012. Formidable opération de communication de notre Gouvernement ayant servi à démontrer leur capacité à résorber le cancer qui ronge notre société, le chômage des jeunes, leur volonté farouche à "inverser la courbe". J'étais heureux de pouvoir mettre un pied dans le monde du travail, j'ai failli être fier d'être un " salarié républicain ".
C'était sans compter avec la bêtise humaine, vous savez cette chose qui n'a pas de parti, ni de race ni de religion mais qui agit telle une gangrène et qui vous anéantit à jamais.
La mutualité de la Réunion n'y échappe pas et la direction de cette institution est la preuve même que pouvoir et intérêt ne laissent aucune place à l'encouragement et l'accompagnement des jeunes qui n'ont qu'un seul désir, juste celui de travailler. Faisant l'objet de manière régulière de brimades, de vexations, d'humiliations et de harcèlement de la part de ma direction, j'ai osé récemment déposer plainte pour harcèlement moral parce que j'ai décidé de ne pas me laisser faire.
J'avais pensé demander une audience auprès de monsieur le Ministre aux fins de lui exposer ma situation de vive voix, mais le sachant très occupé, j'ai préféré faire ce communiqué pour démonter qu'une volonté politique ne suffit pas pour changer les choses, mais que l'accompagnement des mesures reste primordiale pour pérenniser les projets. Jauger les employeurs aurait été primordial avant la mise en place de ces contrats. Je suis l'exemple même d'un échec car l'on m'a déjà promis de ne pas renouveler mon contrat.
Alors que l'AFJER NOU LE KAPAB, chère à Gilles LEPERLIER, revendique une " réunionisation " de l'emploi local, certains patrons, fussent-ils locaux, persistent et signent dans la dictature, la caporalisation, ou encore l'intéressement, d'un commun accord avec leurs homologues " nationaux " définitivement ancrés dans leurs instincts les plus bas de supériorité.
Je me pose alors la question : "le contrat avenir est-il une vraie solution à l'emploi réunionnais Monsieur le Ministre ?".....
Guillaume Babet
Cher Guillaume, votre âge excuse vos erreurs. Il est emps que vous lisiez votre contrat. Ce n'est pas possible que depuis novembre vous en êtes dans même état de confusion et je me mets à douter de votre compétences et à croire ce que me raconter quelque professeurs désemparés : "Nos enfants ont une difficulté majeure, la compréhension d'un texte, de la consigne ou de la question", et à l'origine de leurs échec
Car voyez-vous vous mélangez comme beaucoup de vos contemporeains les contrats en question:
Sachez que depuis le 1er janvier 2010, le contrat d'avenir n'existe plus en tant que tel et est remplacé par le CUI-CAE. Il s'agissait d'un contrat de travail à durée déterminée et à temps partiel (26 heures de travail hebdomadaire).
Le Contrat Emploi d'Avenir est différent du Contrat d'Avenir et il est mis en place sous F Hollande avec une première vague de 100000 contrats valable pour 3 ans avec l'obligation de formation. 5000 contrats ont été distribués pour la Réunion. Malgré le chômage chez les jeunes, moins de 2000 contrats sont effectivement signés. Retournez-vous vers la Région, le Conseil général et les communes de Droite qui tardent à signer ces contrats disponibles et aménagés (A la Réunion, même pour les diplômés après le BAC)
Donc je ne répondrai pas à votre question finale si vous avez une bonne compréhension de mon commentaire.