Tribune de Giovanni Payet

Le gouvernement brandit la peur de la dette pour imposer l’austérité.

  • Publié le 26 août 2025 à 13:45
  • Actualisé le 26 août 2025 à 13:47
La fête internationale du travail face au changement climatique.

En annonçant la suppression de jours fériés et un nouveau train de mesures d’austérité, François Bayrou prétend répondre à la crise. En réalité, il fait payer aux familles modestes une dette qu’elles n’ont pas créée. Derrière son discours alarmiste, ce sont toujours les mêmes qui trinquent : les salariés du privé, les agents du public, les retraités, les jeunes.

À La Réunion, ces annonces résonnent comme une véritable provocation. Ici, le quotidien, c’est celui de la vie chère : des prix alimentaires exorbitants, des factures d’énergie insoutenables, des salaires trop bas. Supprimer des jours fériés ne changera rien à cette réalité. Bien au contraire : priver les citoyens de temps de repos, de mémoire et de vie familiale, c’est encore réduire leur pouvoir de vivre.

Plutôt que de culpabiliser la population, il est temps de s’attaquer aux vraies injustices. La proposition de loi de Manuel Valls, qui vise à encadrer les prix des produits de première nécessité, bien qu’utile, a été de l’enfumage. Protéger le quotidien des ménages, en particulier dans les Outre-mer, doit être la priorité.

La Voix citoyenne défend une autre voie : une fiscalité plus juste, où les plus riches contribuent réellement à l’effort national ; des investissements massifs dans l’éducation, la santé, les transports ; et une politique résolue contre la vie chère. Redonner du pouvoir de vivre, c’est garantir à chacun l’accès au logement, à la santé, à l’alimentation… mais aussi au temps de repos et à la dignité.

Plutôt que de brandir la peur, redonnons aux Réunionnais et aux Français l’espoir et la justice sociale.

Giovanni Payet
Président de La Voix citoyenne

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