Connue par les Réunionnais comme cheffe d’un gouvernement très impopulaire par l’utilisation de mesures constitutionnelles prévues pour des crises exceptionnelles pour faire adopter sans débat des projets de loi suscitant une forte opposition (recours à l’article 49-3), Elisabeth Borne arrive ce 19 août dans notre pays pour une tournée médiatique dans des écoles. Elle est devenue ministre de l’ Éducation nationale (Photo www.imazpress.com)
Pour le PCR, elle est d’abord comptable des politiques menées à Paris qui aggravent la situation à La Réunion. Elle est membre d’un gouvernement qui prévoit un désengagement financier considérable de la France dans notre pays.
Partis politiques et ONG mettent en garde contre les conséquences désastreuses d’un tel projet pour notre pays déjà sinistré par le chômage, la pauvreté, la vie chère et le manque d’investissement de Paris dans la lutte contre la pauvreté, dans le logement, dans la santé et contre des causes structurelles de la vie chère dépendant de décisions à Paris : TVA et surrémunération.
Le PCR constate également un refus de prendre en compte les bonnes volontés qui, à La Réunion, travaillent à des propositions pour sortir notre pays du sous- développement. Pourtant, Paris montre qu’il est ouvert au dialogue avec les représentants autochtones d’autres anciennes colonies intégrées à la République comme la Guyane et la Kanaky Nouvelle-Calédonie.
Les Réunionnais ne sont en rien responsables de la mauvaise gestion à l’origine du déficit public de la France, prétexte au plan d’austérité de 40 milliards d’euros. Eu égard à cela et à notre situation d’urgence sociale, La Réunion doit être exclue des coupes budgétaires et des mesures visant à culpabiliser les travailleurs privés d’emploi.
Seul résultat positif à attendre de ce voyage ministériel : la prise de conscience par Paris de créer sans délai les conditions d’un dialogue avec toutes les forces vives du pays afin de co-construire un projet de développement pour La Réunion, accompagné financièrement et institutionnellement par Paris.
Bureau de presse du PCR