Tribune libre de Bernard Picardo

Le président de la Chambre des Métiers de La Réunion appelle à la préservation de la Lodeom, pilier de l’économie locale

  • Publié le 15 septembre 2025 à 17:36
  • Actualisé le 15 septembre 2025 à 17:37
ag chambre de metiers et artisanat

À l’occasion de la table ronde organisée par le député Christian Baptiste, Bernard Picardo, le Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat a rappelé avec force l’importance du dispositif Lodeom pour le tissu économique et social du territoire. (Photo sly/www.imazpress.com)

"La Lodeom a permis de maintenir et de créer des milliers d’emplois à La Réunion. Elle constitue un outil vital de rattrapage économique et un facteur de cohésion sociale. Sa remise en cause serait catastrophique pour nos petites entreprises et pour l’emploi local", a déclaré Bernard Picardo. 

Un outil historique et structurant 

Issue à l’origine de la LOOM, qui visait à intégrer les entreprises ultramarines dans le système de cotisations sociales, la Lodeom est devenue, au fil du temps, un levier stratégique. À La Réunion, elle a permis de préserver en moyenne 13 000 emplois par an et de soutenir la création de près de 2 500 nouvelles entreprises artisanales chaque année. 

Un enjeu de survie économique et sociale 

Dans un territoire où 90 % des entreprises sont des TPE, la disparition ou le recentrage du dispositif provoquerait : 

• des pertes importantes d’emplois, 
• la fermeture de nombreuses petites structures, 
• une hausse de la vie chère et du travail illégal. 

Un appel à la simplification et à la pérennisation 

La Chambre de Métiers appelle à : 
• simplifier les régimes et critères d’éligibilité pour rendre le dispositif plus lisible et accessible aux petites entreprises,
• sécuriser la Lodeom dans une loi-cadre, afin d’éviter toute remise en cause et toute réduction de son budget, et garantir ainsi la stabilité indispensable au tissu économique,
• adapter les outils de gestion et d’apurement des dettes sociales aux réalités des TPE et artisans, souvent fragilisés par les retards de paiement des collectivités ou établissements publics.   

"Nous, chefs d’entreprise réunionnais, ne demandons pas de subventions pour exister. Nous demandons des outils justes et adaptés pour continuer à travailler, investir et former nos jeunes. La Lodeom en est un. Elle agit comme un véritable amortisseur social, protégeant l’emploi et la cohésion dans nos territoires fragiles. Elle doit être consolidée, et non affaiblie", conclut Bernard Picardo. 

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