Courrier des lecteurs de Jean Claude Comorassamy

L'emploi pour rééquilibrer notre système de retraite !

  • Publié le 30 novembre 2019 à 14:02

L'histoire du " plan Juppé " de 1995 sur les retraites et la sécurité sociale, semble se répéter 24 ans plus tard. Puisque le gouvernement de Monsieur Macron s'apprête à engager un début d'un bras de fer aux opposants de sa réforme. Malgré que le spectre d'une grande mobilisation comme en 1995, apparait inévitablement et de plus en plus présent dans tous les esprits, pour ce jeudi 5 décembre 2019.

Rappelons-nous en, qu’en 1995 Monsieur Juppé aussi avait refusé obstinément d’écouter les moindres propositions venant de la base que les centrales syndicales lui ont fait remonté. Cependant, ce 15 décembre 1995, après trois semaine de paralysie, et à l’approche des fêtes de Noël, vacances scolaires et festivités de fin d’année, le gouvernement finira par céder et à renoncer en grande partie à ses plans de destruction généralisée dont la concession principale portera sur les retraites.
 
Un front commun d’opposition à la réforme
 
Or, la France bien sûr et la Réunion vont vivre un conflit social de grande envergure annonce t-on, aussi bien par les organisateurs que par les divers sondages. Mobilisation qui sera marquée par une grève massive du secteur public dont les hôpitaux et particulièrement les services des transports mais aussi des secteurs privés, qui pourraient  entraîner le pays vers une paralysie générale. Alors, s’agit-il d’un présage de 95 ?
 
De plus, le temps s’annonce très beau sur le pays à partir du 5 décembre et qu’un front syndical et politique presqu’uni, malgré que le 1er syndicat national ne déborde pas d’enthousiasme, le moins qu’on puisse dire face à cette réforme, mais n’appelant pas à la grève en ce 5 décembre. Néanmoins, l’histoire hante déjà un peu plus l’exécutif sur ce mouvement social d’ampleur qui s’annonce. Et en filigrane, un ensemble qui fait apparaître le portrait d’un pays fracturé, où se creusent les inégalités et où s’enracinent de plus en plus solidement précarité et pauvreté.
 
Le psychodrame du COR
 
Cerise sur le gâteau, le COR (Conseil d’Orientation des Retraites) dans son dernier rapport rendu au 1er Ministre, préconise 3 leviers possibles à s’appuyer obligatoirement pour combler le soi-disant déficit : relever l’âge de départ en retraite, augmenter la durée de cotisation et enfin baisse de la pension. Alors modestement, je me dis qu’il y a anguille sous roche, en se posant la question, pourquoi jusqu’à 2015, alors que le pic de chômage se trouvait élever, ce même COR estimait que le compte de cette caisse était équilibré et qu’aujourd’hui le gouvernement félicitant la baisse du chômage (donc plus de cotisants), le COR fait état d’un déficit compris entre 7 milliards et 17 milliards à l’horizon de 2025 ? Alors qu’au même moment les déclarations contradictoires se sont multipliées et restent floues.

Seul l’emploi fera l’unanimité pour rééquilibrer notre système de retraite

Il serait temps qu’on puisse en finir avec cette lutte stérile d’économie de tout part, de suppression de postes dans les fonctions publiques, de baisse de pouvoir d’achat, des fermetures de lits dans hôpitaux, dans les urgences, EHPAD… etc, etc… et qu’on puisse s’attacher, enfin, à favoriser la création d'emploi à travers un grand service public de qualité, d’un plan d’investissement des grands travaux, d’un plan pour notre jeunesse et d’accompagnement des séniors...etc, etc. Au vu de la politique menée jusqu’à présent, on peut malheureusement douter que l’emploi soit à l’ordre du jour prioritaire de ce gouvernement. A moins que je me trompe !
 
Jean Claude Comorassamy.

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