Enfourchant l'habituel cheval de bataille de l'intérêt des enfants, le recteur après avoir accepté la suppression des cours le 19 septembre 2013 sur la commune de Saint Leu, pour cause de festivité religieuse, s'est senti obligé de faire rattraper les cours. Certain de son bon droit, il décida que les cours seraient rattrapés deux demi-journées sans se préoccuper de la faisabilité véritable.
Et, finalement, la commune impose sa loi et propose et dispose d’un rattrapage des cours le 30 octobre toute la journée. Les enseignants et les parents d’élèves sont eux totalement absents de ce débat et non consultés, dépourvus de toute considération de la part de l’administration et de la commune. L’on peut ainsi extrapoler sur l’avenir très compromis de la réforme des rythmes scolaires, qui fera, c’est probable, les frais des élections municipales en 2014.
Le recteur s’est ainsi arc-bouté sur le rattrapage, tout en instituant dans le même temps une demi-journée banalisée le 3 octobre 2013, consacré à l’éducation prioritaire et dont les conclusions étaient déjà écrites.
De la même façon, le recteur a arrêté le calendrier scolaire pour les trois années à venir modifiant les vacances scolaires allongeant les vacances d’hiver et raccourcissant celles de l’été. Un semblant de consultation a pourtant eu lieu et les conseils d’école consultés s’étaient majoritairement déclarés favorables à un statu quo.
Les conseils d’école ont voté, naïvement, pour un principe sans que les dates des calendriers à venir ne soient définies. Ainsi, le recteur arrête-t-il un calendrier, fort du vote dont il a galvaudé les résultats, négligeant à nouveau le dialogue social pourtant cher au gouvernement qui l’a nommé.
Sonia Delrieu
Pour le saiper pas 974