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Tribune libre de Georges Donald Potola

Lutte contre la pauvreté : la Région passe à l'action

  • Publié le 19 juillet 2025 à 06:42
  • Actualisé le 19 juillet 2025 à 06:44
Huguette Bello

La lutte contre la pauvreté relève certes du Conseil départemental, mais face à l’inaction de Mr Melchior, fidèle soutien de Macron, la Région ne pouvait rester sans réagir. Les dernières données de l’Insee confirment d’ailleurs l’aggravation de la pauvreté en France, conséquence directe des politiques antisociales menées, avec un impact encore plus marqué à la Réunion (Photo d'illustration www.imazpress.com)

Huguette Bello, présidente de la Région Réunion, prend alors ses responsabilités à travers entre autres quatre mesures qui méritent d’être considérées avec sérieux et qui interpellent.

- La cantine à 1 euro pour lutter contre l’échec scolaire -

Il faut avoir été parent d’élève pour comprendre à quel point cette mesure est une bouée de sauvetage. Depuis la mise en place de la cantine à 1 euro dans les lycées, des milliers d’élèves issus de familles modestes peuvent manger un repas chaud, équilibré et complet à midi.

Avant cette réforme, nombreux étaient les élèves qui sautaient le déjeuner ou se contentaient d’un sandwich, souvent par nécessité économique, ils préféraient économiser leur bourse pour aider leur famille, ou n’avaient tout simplement pas les moyens de payer la cantine. Et qui dit mauvaise alimentation dit baisse d’attention, fatigue, irritabilité, et donc échec scolaire.

Avec cette mesure, la Région s’attaque au cœur du problème, elle agit pour l’égalité des chances en ciblant les causes invisibles de la pauvreté.

Une réponse sociale, éducative et économique.

- Un billet d’avion annuel pour les étudiants : une mesure humaine, juste et salvatrice -

L’autre mesure emblématique est le billet d’avion aller-retour offert chaque année aux étudiants réunionnais qui poursuivent leurs études en métropole.

Beaucoup, à Paris ou ailleurs, ne mesurent pas le traumatisme que représente l’éloignement pour un jeune Réunionnais. Faire ses études à des milliers de kilomètres, sans famille, sans repères, dans un climat inconnu, avec le poids financier en plus, est un combat quotidien.

Combien de jeunes ont abandonné leurs études, non pas par manque de motivation, mais par solitude, par le mal du pays, par manque de soutien moral et affectif ?

Avant, c’était 3 à 5 ans sans remettre les pieds à la Réunion, c’est-à-dire jusqu’à la fin des études.

Aujourd’hui, avec ce billet pris en charge une fois par an, la Région fait plus qu’un geste financier, elle tend la main à toute une jeunesse, et reconnaît que l’exil pour les études n’est pas une aventure anodine, mais un sacrifice souvent imposé.

Et les résultats sont visibles. Chaque été, des centaines de jeunes reviennent temporairement retrouver leur famille, se ressourcer, se reconnecter avec leur île. En juillet, l'aéroport de Roland-GARROS devient une scène de joie partagée, des valises pleines de linge, mais aussi de sourires, de chaleur, de force retrouvée avant de repartir en septembre affronter l’hiver et les études.

C’est un soutien psychologique, social et éducatif immense, et une aide directe pour éviter les abandons en cours de cursus.

- Les internats : un tremplin pour la réussite des lycéens éloignés -

La création de 14 000 places en internat est une réponse forte à une réalité ignorée, parfois, les jeunes mettent plus de deux heures chaque jour pour se rendre en cours. De plus, à la maison, les conditions ne sont pas toujours réunies pour se concentrer sur les devoirs, bruit, promiscuité, manque de matériel…

Résultat : fatigue chronique, retards, absentéisme, démotivation.

Avec ces internats, les élèves peuvent vivre à proximité de leur lycée, dans de bonnes conditions de logement, d’encadrement et d’étude surveillée. C’est plus de sécurité, plus de stabilité, et plus de chances de réussir. C’est un soulagement pour des familles modestes qui n’ont pas les moyens de payer des transports quotidiens.

La pauvreté ne se résume pas à une aide alimentaire, elle est aussi logistique, géographique, structurelle.

- Une ambition sans précédent : 13.000 places en formation professionnelle -

Jamais la Réunion n’avait connu un tel plan de formation.13 000 places ont été créées par la Région pour permettre à tous ceux qui sont éloignés de l’emploi de retrouver une voie. Jeunes sans diplôme, adultes en reconversion, mères célibataires, allocataires du RSA, chômeurs de longue durée. La formation est aujourd’hui leur seule chance d’émancipation.

Se former, c’est acquérir un métier, c’est retrouver sa dignité, c’est ne plus dépendre des aides sociales, c’est reconstruire une vie.
Conclusion : Investir dans les jeunes, c’est refuser la fatalité

Sans doute inspirée par son métier d’institutrice, la présidente de Région Huguette Bello a compris une chose fondamentale, on ne combat pas la pauvreté seulement avec des aides ponctuelles, mais en investissant dans l’intelligence et le potentiel de notre jeunesse. Elle a aussi compris que lutter contre la pauvreté aujourd’hui, c’est préparer l’émancipation de demain.

Car l’avenir de La Réunion se joue dans les écoles, les lycées, les internats, les universités, les centres de formation.

On donne aux enfants pauvres les outils pour ne pas rester pauvres 

Georges Donald Potola

 

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2 Commentaires
Will
Will
2 mois

Les jeunes avaient tous un billet d'avion gratuit à l'époque du service militaire...

Sergio
Sergio
2 mois

Vous avez oublié la subvention accordée à la sapmer 5 millions d'euros et à Air Austral....votre partie prise n'est pas étonnante monsieur.