Madame la Secrétaire d'État, par le présent courrier, je souhaiterai vous interpeller sur un sujet qui fait l'actualité parlementaire : la demande de déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapé (AAH) et l'individualisation de son mode de calcul. L'AAH d'un montant maximal de 904 euros mensuel est versée sur critères médicaux et sociaux à environ 1,2 million de bénéficiaires en France. (Photo photo RB imazpress)
Sans vouloir entrer dans les détails techniques très rigoureux et précis qui permettent d'allouer une aide à une personne que la vie n'a pas épargnée mais dont la mort a refusé son accès, je voudrai vous exprimer mon opinion au-delà des clivages partisans habituels.
En ma qualité de Président de l'Association des Maires de La Réunion et élu local, j'estime que la solidarité nationale doit s'appliquer sine qua non pour ces personnes que la vie aura donné plus de contraintes qu'aux valides.
Il est étonnant que la 5e puissance mondiale, dont tous les codes juridiques sacralisent la personne humaine ne puisse pas porter grâce à la productivité de ses 30 millions d'actifs, la vie d'un million de personnes qui n'ont d'autre " culpabilité " que d'être handicapée.
En intégrant dans le calcul de l'AAH les revenus d'un conjoint, la personne handicapée se retrouve ipso facto soumise au bon vouloir de son partenaire. Le principe même de dignité humaine, qui appartient à chacun du seul fait d'être né, s'en trouve dissous.
De la même manière, imagine-t-on moduler les revenus d'une personne au Smic selon le revenu de son partenaire cadre supérieur ? Cela serait impensable et ne répondrait à aucune logique. Pour autant, c'est cette logique qui prime pour les personnes handicapées qui se marient.
Le Président Macron a déclaré au début de son quinquennat que le handicap serait une " priorité " et qu'il en a " fait (sa) carte blanche lors de l'élection présidentielle ". Je pense madame la Secrétaire d'État que la Nation en ressortirait grandie en individualisant l'AAH pour la seule raison du fait d'être handicapé.
Etre handicapé n'est ni un choix, ni une volonté, mais un état. Cet état ne supporte ni la pitié, ni la charité, simplement la justice. Ça serait rendre justice à ces personnes que de leur accorder l'individualisation de l'AAH. Comptant sur votre sens de la justice et de l'équité, je vous prie d'agréer, Madame la Secrétaire d'État/ma haute considération.
Vous avez tout dit, dans votre courrier, moi j'ai travaillé depuis1998 auprès des personnes âgées, aujourd'hui je suis déclaré inapte je peux travailler, a peine je peux marcher, conduire m'est difficile, je n'est aucune ressource, y a mon mari qui travaille, donc je peux pas bénéficier de la ah, y reste plus qu'a attendre la mort, demander quand on a besoin de quoi que ce soit, alors quon avait nos sous à nous c'est comme mendier dans la rue, pour moi ma vie est fini, merci à vous Monsieur le Maire, cordialement Mne Begue Marie Reine
Du bon sens.