Cyrille Rickmounie, président de la Capeb : " La remise en cause de la TVA réduite devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale le 7 juin dernier par Bruno Le maire, est incompréhensible. Levons ici tout de suite une contre-vérité : la TVA réduite dans le bâtiment n'est pas un " cadeau fait aux entreprises ", mais une aide fiscale apportée à nos clients. Notre gouvernement souhaite que les entreprises artisanales du bâtiment conduisent la rénovation des logements, et dans le même temps, remet en cause le premier dispositif d'incitation en faisant des économies sur le dos des ménages. Doit-on comprendre dans ce paradoxe le renoncement du gouvernement à lutter contre la consommation énergétique et contre les émissions de gaz à effet de serre ? "
A la suite de l’annonce d’un réexamen des taux de TVA réduits accordés à certains secteurs d’activités par le Ministre de l’Economie Bruno Lemaire, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) s’alarme des conséquences désastreuses d’un tel revirement sur le marché de la rénovation.
Ce dispositif d’accompagnement du secteur du bâtiment ne doit pas être remis en cause, au risque de provoquer la chute d’une activité en devenir et prioritaire. Le gouvernement ne peut pas dans le même temps demander aux entreprises artisanales du bâtiment d’accompagner le plan de rénovation énergétique et de monter en compétences, et sacrifier une mesure qui rend plus accessible la réalisation des travaux par les particuliers.
En augmentant la TVA sur les travaux de rénovation, l’objectif du plan contre la précarité énergétique des bâtiments n’est plus seulement une ambition mais totalement irréaliste. Si les prix augmentent du fait de l’augmentation du taux de TVA, les ménages ne pourront pas suivre.
En effet, l’éventuelle suppression de la TVA réduite pénaliserait en premier lieu les ménages locaux. Ce sont eux qui in fine paient la facture. Sous couvert de revoir les aides aux entreprises, le gouvernement réduirait la capacité contributive des ménages en matière de travaux. Et bien évidemment cette baisse du pouvoir d’achat frappera en priorité les couches sociales les plus fragiles.
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