(Photo photo RB imazpress)
En missouk dans la nuit, Macron a promulgué sa loi scélérate sur les retraites après la décision du Conseil constitutionnel.
La 5ème République, ou du moins ce qu'il en reste, permet donc qu'un Président minoritaire promulgue une loi rejetée par 80% du pays, sans vote de l’Assemblée nationale.
S'il y avait encore une Constitution dans ce pays, le Conseil constitutionnel vient de définitivement l'enterrer en validant le coup de force de l'exécutif.
Le fondateur de ce régime doit se retourner dans sa tombe ce matin.
Si certains en doutaient encore, cette séquence sur les retraites démontre jusqu'à l'absurde la nécessité de changer de Constitution et de République.
La cooptation, l'entre-soi oligarchique, les relations incestueuses au plus haut sommet de l'état entre intérêts privés et pouvoir politique n'ont jamais fait bon ménage avec la démocratie et l'intérêt général.
La lutte continue par tous les moyens. On n'arrête pas une idée dont l'heure est venue. Ce qu'une loi a fait, une autre peut la défaire.
Rendez-vous dans la rue, dans l'hémicycle et dans les urnes. Pour la retraite à 60 ans. Pour la justice sociale et écologique. Pour la 6ème République.
Comme le disait Robert Badinter, ancien président du Conseil constitutionnel : "Toute loi inconstitutionnelle est nécessairement mauvaise. Mais toute loi mauvaise n'est pas nécessairement anticonstitutionnelle."
Perceval Gaillard
Député de La Réunion
Les députés violents seront encore autorisés ? et les régimes spéciaux, comme celui des fonctionnaires bénéficiant de la "prime de dépaysement" (Pour chaque période de 3 ans passés en outre-mer DOM et COM, un fonctionnaire reçoit 1 an de bonification. Elle ne bénéficie pas aux personnes originaires du territoire en question) ? Sans doute Mr Gaillard veillera à touts ces inégalités!