Dans un courrier paru dans la presse, Georges Benne rapporte que des scientifiques australiens ont découvert une corrélation entre la santé du corail et la présence de requins. Cela ne surprendra guère ceux qui s'intéressent un tant soit peu à l'écologie. En effet, la nature est le modèle du "vivre ensemble". Pour faire savant, on va le traduire en grec et ça va donner "symbiose".
Au cours des millénaires, il s'est établi un équilibre entre les êtres vivants, et les plus intelligents des êtres vivants sont en train de le démolir. Trop peser sur cet équilibre finit par le rompre. Les thons mangent les méduses, les requins mangent les thons, on surpêche les thons comme on l'a fait en Méditerranée dans les années 80, les méduses prolifèrent et envahissent les plages. On surpêche les thons comme on le fait actuellement dans l'océan Indien, on voit apparaître les méduses, et les requins se rabattent sur les humains et leurs compagnons à quatre pattes !
Conclusion logique : il faudrait arrêter la surpêche, mais des " humains-requins " ont décidé de tout rafler en un minimum de temps pour faire un maximum de profits, en satisfaisant l'appétit insatiable de l'espèce humain qui prolifère, comme au Maïdo l'ajonc que l'un de ses membres a cru bon d'apporter de Bretagne.
Le professeur Jacquard disait l'injonction biblique "croissez et multipliez, peuplez la terre et soumettez-la" : c'est fait. Il faut passer à un autre mode de développement, passer du quantitatif au qualitatif. Mieux vaut un enfant au paradis que deux en enfer. Il devient de plus en plus urgent d'avoir cette sagesse. Cela ne veut évidemment pas dire faire la chasse au Rom ou au Comorien. Cela veut dire vivre et construire ensemble, d'un bout à l'autre de la terre : symbiose !
Jean-Pierre Espéret