La CGTR EDUC'ACTION salue la mobilisation des parents d'élèves qui se manifeste ici et là particulièrement dans les 4 communes qui ont fait le choix de mettre en oeuvre la réforme des rythmes scolaires en 2013
Depuis l’appel au boycott "journée sans élèves" lancé par le comité national des parents d’élèves, le mercredi 13 novembre 2013, les initiatives sur le terrain ne cesse de se multiplier. Selon nos retours, la contestation s’amplifie bien qu’on en parle que très peu
Et ce à tel point, qu’en ce mercredi 27 novembre 2013, de nombreuses classes ont été désertées aux 4 coins de l’ile en raison de la poursuite de l’appel au boycott " journée sans élèves " et ce jusqu’au 19 décembre 2013. Le boycott est ainsi organisé par les parents d’élèves tous les mercredis jusqu’aux prochaines vacances scolaires.
C’est un mouvement de fond qui se dessine et prend forme, d’où l’inquiétude grandissante des autorités et de notre rectorat, qui pratiquent l’omerta sur le mouvement en cours, bien qu’étant en possession des données chiffrées confirmant l’ampleur de ce mouvement.
A titre indicatif, aujourd'hui pour les écoles primaires et maternelles de Sainte-Anne à Petit-St-Pierre, la moyenne d'élèves par classe était environ de 4 et tout indique que mercredi prochain (le 4 décembre 2013) aucun élève ne sera présent dans les classes et écoles.
La détermination des parents d’élèves qui ont décidé d’être acteurs de la mobilisation pour l’intérêt de leurs enfants montre combien cette réforme est rejetée, car nocive, contre productive et chaotique.
C’est devenu un fait incontestable. La communauté éducative dans sa très large majorité fait bloc autour des exigences de la suspension de la mise en œuvre de la réforme dans les 4 communes et de l’abrogation de décret.
Toutes les conditions sont désormais réunies pour faire échec à cette réforme et proposer enfin une réforme qui cette fois ci aura à cœur de porter les intérêts des élèves et de favoriser véritablement leur réussite scolaire. La réforme Peillon est aux antipodes de cette exigence car sous couvert de rythmes scolaires, elle ne poursuit en fait qu’un seul objectif ; celui d’amorcer la territorialisation, la municipalisation de l’école publique. Concrètement l’école ne serait plus de la compétence exclusive de l’état, garant de l’égalité républicaine mais serait en partie placée sous la responsabilité pédagogique des collectivités locales avec le projet éducatif territorial
"Il n’y aura pas de retour sur la réforme des rythmes scolaires" a affirmé PEILLON pour mieux se convaincre adressant ainsi un véritable bras d'honneur aux citoyens. Mais par expérience, nous savons que la mobilisation peut faire voler en éclat les déclarations les plus péremptoires. L'histoire sociale de notre pays est pleine de ces fameuses phrases qui ont fini par faire un grand pshitt face au coup de boutoir des mobilisations (Juppé sur les retraites, le cpe ect....)
Tout est question de rapport de force de constance et de détermination. Dans le respect de l’autonomie du mouvement des parents d’élèves, l’intersyndicale de l’éducation encouragée par les initiatives de terrain entend plus que jamais poursuivre la lutte. De nouvelles actions sont d’ores et déjà programmées :
- rassemblement le mercredi 4 décembre à 10h30 devant la mairie de Saint Benoit et à 11h00 devant la mairie de Saint Joseph
- journée d’action et de grève nationale le jeudi 5 décembre avec manifestation à SAINT DENIS, rendez-vous à 10h au jardin de l’Etat et manifestation à SAINT PIERRE, rendez-vous à 10h devant la Mairie de Saint Pierre.
La CGTR Educ’action
Peux-t-on interdire une réforme quand on est en minorité ?
La CGTR Educ Action trompe les parents et pénalisent les enfants. Rappelons le constat affligeant du système scolaire qui produit, à la Réunion, plus de 6000 exclusions scolaires et maintient ainsi plus de 100.000 personnes dans l'illettrisme. Le classement PISA confirmera une seule et unique chose, le classement PISA délivré le 3 décembre (comme tous les 3 ans), sera sévère sur les gesticulations des syndicalistes qui ne pensent à leurs acquis et à leur petit confort
Moi je ne m'inquiète pas de cette grève, car comme beaucoup de syndicalistes et de parents responsables, j'ai compris et fait le choix d'inscrire mon enfant dans le privé, pour atteindre la performance et l'excellence et ne plus dépendre des grèves.
Le 3 décembre les parents complices qui préfèrent le pire et le moins bon pour leurs enfants sauront le nouveau de la France donc ce qui est leur promis comme avenir.