Depuis sa création en 2006, l’association “Femmes des Hauts, Femmes d’Outre-mer”, basée au Tampon, joue un rôle fondamental dans l’accompagnement de femmes isolées, victimes de violences, en quête de soutien, de protection et de reconstruction (Photo d'illustration RB/www.imazpress.com)
Les salariées de cette structure s’engagent chaque jour, avec une détermination exemplaire, au service d’une cause profondément humaine et juste. Leur travail, souvent de l’ombre, change des vies.
Aujourd’hui, ces mêmes salariées font face à une situation inacceptable.
Déjà peu soutenues, elles se retrouvent aujourd’hui sans direction, sans salaire et sans perspectives, suite à une série d’événements aussi brutaux qu’opaques.
La démission soudaine de l’ancienne présidente, dans un contexte trouble de suspicion de détournement de fonds, a plongé l’association dans le chaos.
Dans la foulée, une assemblée générale s’est tenue à huis clos, avec la volonté d’une nouvelle équipe de prendre le pouvoir au sein de l’association au détriment de la légalité, sans consultation ni information des salariées, pourtant directement concernées par l’avenir de la structure. Cette nouvelle équipe d’administrateurs, apparemment proche de la municipalité, a été désignée sans transparence.
Cette mise à l’écart brutale constitue une double peine pour les salariées, dont l’engagement ne devrait pas être traité avec tant de mépris.
Mais c’est aussi, et surtout, une triple peine pour les femmes accompagnées par l’association.
Des femmes vulnérables, souvent en grande détresse, qui comptaient sur ce lieu pour trouver écoute, chaleur humaine, activités, accompagnement social, petit-déjeuner et parfois même une adresse postale.
Comment peut-on, en conscience, priver ainsi du jour au lendemain des dizaines de femmes en souffrance de ce soutien vital ?
Je tiens à exprimer ma solidarité pleine et entière aux salariées de l’association, qui ont toujours fait preuve d’un engagement irréprochable, ainsi qu’à toutes les femmes qui fréquentaient ce lieu refuge.
J’en appelle à Monsieur le Préfet de La Réunion : cette situation mérite une attention urgente et une intervention rapide.
Il en va non seulement de la protection des salariées, mais aussi de la continuité d’un service d’intérêt général, malheureusement indispensable à notre territoire.
Il est de notre responsabilité collective de soutenir cette association.
Alexis CHAUSSALET
Le fonctionnement de l'actuelle municipalité du Tampon dans toute son cynisme
Trop tard nous la fini dit le préfet ou arrive quand carry poisson le fini gâté