Tribune libre de Place publique

Un soutien pour une nouvelle voie

  • Publié le 18 septembre 2025 à 08:08
  • Actualisé le 18 septembre 2025 à 08:10
Christophe Estève , Place publique réunion

Aujourd'hui, nous sommes aux côtés de celles et ceux qui se lèvent pour dire non à l’injustice sociale et à l’instabilité politique dans laquelle nous cantonne l’entêtement de gouvernements illégitimes. Nous soutenons pleinement cette mobilisation, parce qu’elle exprime une colère légitime face à des choix budgétaires qui nient la réalité vécue par la majorité des Françaises et des Français, et plus encore par nos concitoyens et concitoyennes d’outre-mer (Photo : sly/www.imazpress.com)

Ce que révèle la séquence politique actuelle, c’est l’incapacité d’un pouvoir centralisé, dirigé d’en haut, à entendre et à comprendre. Hier, François Bayrou et son gouvernement ont affirmé vouloir « réformer » et « rassembler ». Aujourd’hui, Sébastien Lecornu dit vouloir des « ruptures » mais, sans vrai rapport de force, leur pratique restera enfermée dans de vieux schémas : décisions verticales, construction budgétaire guidée par des convictions de classe, priorité donnée aux équilibres comptables avant même de se préoccuper du vécu quotidien des gens.

Nous affirmons qu’une autre voie est possible. Cette voie, c’est d’abord la conviction que la richesse d’un pays se mesure à la force de sa société, et à sa capacité à protéger celles et ceux qui en ont le plus besoin, tout en donnant à chacune et chacun les moyens de vivre dignement, d’agir et de participer. Cela suppose une politique du commun, et non du cloisonnement.

Les choix collectifs doivent partir des besoins de terrain : école, santé, logement, transition écologique, égalité réelle entre territoires. Ces priorités ne sont pas des « dépenses », mais des investissements dans notre avenir commun.

Nous refusons la logique qui traite la population comme une variable d’ajustement budgétaire. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un contrat social nouveau, qui associe les citoyens, les syndicats et les acteurs de terrain aux décisions qui les concernent, qui reconnaît que les fractures sociales, territoriales et climatiques ne se résoudront jamais par une gouvernance solitaire, entre experts et cabinets ministériels.

Soutenir la mobilisation de ce 18 septembre, ce n’est pas seulement protester. C’est aussi ouvrir la porte à une puissance collective qui peut, enfin, redonner du sens au mot République.

Voilà le chemin que nous proposons avec Place publique. Un chemin qui part des besoins réels, qui fait de la démocratie une force vécue au quotidien, et qui refuse la résignation face à l’injustice.

Pour Place Publique
Les référents Outre-mer et départementaux

guest
0 Commentaires