La municipalité dirigée par le maire Bruno Domen et son conseil municipal, ont décidé d'honorer la mémoire d'une Grande Dame, qui fut ouvrière de l'usine sucrière de Stella et à travailler aux champs durant de nombreuses années, en la personne de Mme Philomène Trénoul (Photo : rb/www.imazpress.com)
Pour cette occasion, la pose d'une plaque inaugurale portant son nom à la piscine de Stella aura lieu en cette fin de semaine. Ce qui sera un acte symbolique fort, qui va au-delà d'un simple dévoilement pour l'ensemble de Stella, de la commune et de La Réunion.
Car, cette plaque aura à raconter toute une histoire de vie à Stella et à l'usine sucrière. Elle sera de plus chargée de sens historique et sociale dont Mme Trénoul a été actrice et témoin.
Descendante des "engagés", Mme Trénoul, commença à travailler d'abord "dan la bitasyon" dès l'âge de 8 ans, à planter, à couper la canne et à ramasser les herbes pour les animaux.
Puis, elle débutera sa carrière à l'usine sucrière et à la maison de maître pour l'entretien, à coudre les sacs, manœuvre maçon, ramasser les bagasses, trier les haricots, pistaches, maïs...etc. Au vu de son parcours, je peux vous confirmer qu'elle a été une femme travailleuse, courageuse et d'un seuil de résiliente très fort au regard du contexte d'époque.
Face aux nombreuses difficultés de la vie, "tantine Philomène", comme on avait l'habitude de l'appeler quand elle venait chez mes parents, a été une femme forte et trouvait toujours la force de rebondir à chaque épreuve de la vie.... Et, Dieu seul connait le nombre d'épreuves qu'elle a dû surmonter ! Elle nous racontait encore il y a quelques années de son vivant, comment lors de la guerre de 39/45 la population faisait pitié parce l'approvisionnement de nourriture par voie maritime était interrompue ou quand les divers cyclones dévastaient tout sur son passage ou bien la vie de misère qu'elle avait vécu.
Bref, aujourd'hui je pense que la municipalité a fait honneur en mettant en lumière cette Grande Dame à travers cette plaque commémorative. Et, j'ai envie aussi, à travers ce simple billet, rendre hommage à ce pilier porteur la mémoire de cette usine.
Rendre hommage à une femme d'un rare courage dont la ville s'apprête à honorer fièrement. Mais, il ne faut pas oublier aux nombreux autres dont certains ont laissé leur vie dans cette usine.
Alors, serait-il illusoire de croire que demain une plaque soit aussi apogée au musée de Stella par la présidente de la région Mme Huguette Bello, avec tous les noms de ces descendants d’engagés, femmes, hommes voire enfants qui ont travaillé à l'usine de Stella, aux champs, à la maison de maître, à la distillerie...soient gravés comme des gardiens de mémoire ? C'est un rêve de reconnaissance que je me nourris depuis la création du musée en 1991. Voilà c'est dit !
Jean Claude Comorassamy.
Là, on peut apercevoir la souffrance de nos ancêtres dans le temps de l'esclavage et de la colonie. Ce que ce beau musée ne reflète pas. Beaucoup de choses se sont passées mais peu en parle. Espérons que votre message sera entendu. Demain je serai là pour cet hommage et j'écouterai attentivement le discours du maire sur cette période de colonisation où le maître avait plein pouvoir. Merci Mr de nous avoir fait immerger le temps d'instant dans les champs de canne et de l'usine où la dureté du travail était omniprésent. Merci encore.
JULES Stella
Arrière petit fils des "engagés".
Je pense qu'un projet "mémorial " devrait être proposé par le musée et de son directeur. Le travail commence par recenser tous les travailleurs et proposer à la région. Peut-être la vice présidente soutiendra le projet, lui qui dit défendre St Leu et ces patrimoines....Attendons de voir sa réaction !
Très bel hommage à la grande dame et belle initiative de la Ville de St-Leu. Tout en souhaitant que la présidente Bello fera le nécessaire pour qu'une plaque soit posée au musée, pour ces travailleurs. Que fait Mme Nabenasa vice présidente du conseil régional et candidate à St-Leu ?
Nadine St-Leusienne