Tribune libre de l'UFR

Une politique brutale contre les plus précaires, et d’abord contre les femmes

  • Publié le 2 août 2025 à 15:37
  • Actualisé le 2 août 2025 à 15:39
Le Premier ministre français François Bayrou assiste à un discours à l'Hôtel de Brienne à Paris, le 13 juillet 2025

L’UFR dénonce les hausses de TVA, de franchises médicales et la baisse des livrets d’épargne : une politique brutale contre les plus précaires, et d’abord contre les femmes.

À compter du 1er août, le gouvernement impose de nouvelles mesures qui vont aggraver la précarité des familles populaires :

● Hausse de la TVA sur le gaz (de 5,5 % à 20 %) et l’électricité (de 5,5 % à 10 %),
● Doublement des franchises médicales jusqu’à 2 euros par boîte de médicament,
● Baisse du taux du Livret A et du LDDS, rognant les économies de précaution des plus modestes.

L’Union des Femmes Réunionnaises dénonce une politique antisociale, décidée en hexagone, et qui frappe de plein fouet les populations déjà fragilisées par la pauvreté structurelle à La Réunion, où plus d’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale. Les femmes, en particulier les mères isolées, sont les premières touchées par la précarité énergétique, les inégalités d’accès aux soins et la dégradation du pouvoir d’achat :

● À La Réunion, les femmes sont déjà moins en emploi, plus souvent à temps partiel, et davantage exposées à la précarité énergétique.
● L’accès aux soins est déjà un parcours du combattant pour les Réunionnaises, en particulier dans les quartiers populaires et les zones rurales : manque de médecins, délais d’attente interminables, inégalités territoriales...
● La hausse des franchises médicales est une barrière de plus, un frein supplémentaire à la santé des femmes, notamment les mères seules, les travailleuses pauvres, les retraitées.

Ces décisions sont inacceptables. Elles s’ajoutent à une longue liste de politiques d’austérité qui frappent toujours les mêmes, pendant que l’évasion fiscale reste impunie et que les budgets militaires explosent.

L’UFR appelle le gouvernement à revenir sur ces mesures injustes et à ouvrir un véritable plan de solidarité, en commençant par garantir l’accès aux droits fondamentaux – énergie, santé, logement – pour toutes et tous.

Taxer davantage l’énergie, c’est rendre le logement encore plus coûteux pour les familles les plus modestes.

Augmenter les franchises médicales, c’est faire de la santé un luxe, alors même que l’accès aux soins est déjà un parcours du combattant pour nombre de Réunionnaises.

Baisser les taux d’épargne, c’est décourager les petits efforts des familles qui tentent de garder un filet de sécurité.

Alors que l’évasion fiscale coûte chaque année plus de 100 milliards d’euros à l’État, c’est encore et toujours les plus précaires, les femmes, les familles monoparentales qui sont mises à contribution.

Nous resterons mobilisées pour dénoncer ces reculs sociaux. Parce que la pauvreté n’est pas un choix, et que les femmes n’ont pas à payer les conséquences de politiques brutales et sexistes.

L'Union des femmes réunionnaises

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1 Commentaires
SOMANKE
SOMANKE
2 mois

Non Mesdames !!!!
Mille fois Non !
Si votre "courrier" ressemble a un réquisitoire diriger notre le gouvernement et ses mesures de il ressemble aussi et surtout à un acte d'accusation dirigé contre les hommes alors que ces derniers sont comme vous les victimes de ce même gouvernement.
Votre "communautarisme" exclusif (redondance) est a vomir. Il est contreproductif et imbecile
Vous faites le jeu de ce gouvernement en vous présentant comme seules victimes