Audrey Bélim réclame une commission d’enquête

Chikungunya : les élus de La Réunion demandent de la transparence de la part des autorités sanitaires

  • Publié le 26 avril 2025 à 18:20
visite de Manuel Valls mom

Ce samedi, la Haute autorité de santé (HAS) a préconisé l'arrêt de la vaccination contre le chikungunya pour les personnes de 65 ans et plus après un décès et trois autres événements qualifiés de "graves". Plusieurs élus de La Réunion réclament "une transparence sur les motifs de ce retrait". Face à cette situation de crise, la sénatrice de La Réunion, Audrey Bélim, demande la tenue d'une commission d'enquête (Photo : rb/www.imazpress.com)

"Je présente tout d’abord mes condoléances à la famille de la victime. Leur douleur est la nôtre et celle de toute La Réunion", écrit-elle dans un communiqué.

Le fait que le vaccin ait pu causer un décès pose de lourdes questions selon l'élue. "Comment cela est-il possible alors que la Haute Autorité de Santé, dans son avis du 5 mars dernier, "recommandait de vacciner en priorité les personnes âgées de 65 ans et plus, notamment celles présentant des comorbidités, puis les adultes de 18 ans et plus présentant des comorbidités ainsi que les agents de la lutte antivectorielle"?, se demande-t-elle.

"Comment ces effets indésirables extrêmement graves n’ont pas été perçus par la Haute Autorité de Santé pour les plus de 65 ans ? Quelles sont ces conséquences ? Que faut-il faire maintenant ? Les Réunionnais de plus de 65 ans déjà vaccinés se posent sans doute ces questions et les autorités sanitaires doivent y répondre", ajoute Audrey Bélim.

"Les autres publics pour lesquels le vaccin a été recommandé doivent-ils s’inquiéter ? Les autorités sanitaires doivent donner toutes les informations le plus rapidement possible", poursuit-elle.

Lire aussi - Chikungunya : arrêt de la vaccination pour les personnes de 65 ans et plus après un décès

- Audrey Bélim veut une commission pour enquêter sur les erreurs de cette gestion de crise sanitaire -

Face à toutes ces questions que se pose la sénatrice, l'élue réclame une commission d’enquête parlementaire. 

Une commission qui "permettra de faire la lumière sur les raisons de la grave erreur portant sur la vaccination des plus de 65 ans".

Elle devra aussi "faire la lumière sur la suite de défaillances de l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui affirme que tout est sous contrôle à La Réunion depuis le début de cette épidémie que nous l'avons pourtant vue enfler puis exploser dans notre île", s'indigne-t-elle.

Audrey Bélim pointe également du doigt "le manque de réaction des autorités sanitaires, les diminutions de contrats aidés PEC LAV, le manque d’information de la population : toutes ces défaillances, face à une épidémie qui a déjà si gravement affecté La Réunion en 2005 et 2006, posent question".

Lire aussi - Chikungunya : le préfet annonce 400 nouveaux contrats PEC dédiés à la lutte antivectorielle

Des autorités qui, "face aux récents décès, n'ont pas été à la hauteur", selon la sénatrice.

- Les élus réclament plus de transparence -

Le député Frédéric Maillot a lui adressé un courrier au ministre de la Santé et réclame "une transparence et point de situation suite aux informations qui ont été communiquées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)".

"Il est impératif qu'un point soit fait urgemment par rapport à ce vaccin contre le chikungunya et que l’État puisse, face à cette défiance, que cela va engendrer, renforcer les moyens de lutte et aider l’ensemble des foyers réunionnais", lance l'élu.

Il demande que soient expliquées les raisons ayant conduit à la modification de la cible vaccinale.

Frédéric Maillot demande également la réévaluation "en urgence de l’augmentation des PEC LAV" et le renfort "des budgets locaux des collectivités pour la lutte anti-vectorielle d'urgence de proximité.

À La Réunion, selon, Gérard Cotellon, directeur de l'Agence régionale de santé, plus de 100.000 Réunionnais auraient été touchés par le virus.

Lire aussi : Gérard Cotellon, directeur de l'ARS : "plus de 100.000 Réunionnais touchés par le virus" du chikungunya

Le 21 mars, le décès de deux personnes des suites du chikungunya était confirmé par la préfecture. Il s’agit de deux personnes âgées de 86 et 96 ans, dont une présentait des comorbidités. Quatre nouveaux décès liés au chikungunya ont été annoncés par Santé publique France (SPF) le 16 avril. Toutes ces personnes présentaient des comorbidités.

Trois décès supplémentaires en lien avec le chikungunya ont été confirmés entre le 7 et 13 avril 2025 chez des personnes de plus de 70 ans porteuses de comorbidités.

Lire aussi - Chikungunya : trois décès supplémentaires confirmés, 4.304 nouveaux cas

4.304 nouveaux cas ont par ailleurs été confirmés sur la semaine 15. Depuis le début de l’année 2025, ce sont plus de 39 000 cas confirmés de chikungunya autochtones qui ont été signalés à la Réunion.

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Lire aussi - Gérard Cotellon, directeur de l'ARS : "plus de 100.000 Réunionnais touchés par le virus" du chikungunya

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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8 Commentaires
Connar
Connar
5 mois

Il faudrait que cotellon se fasse vacciner devant la télé et les réunionnais. Il faudrait faire un gros plan sur son visage joufflu au moment de la piqûre ?

Le diseur
Le diseur
5 mois

l ars doit retirer le vaccin , aucun cobaye ne le fera plus de toute façon

Emma
Emma
5 mois

Il faudrait que le Directeur de l ARS passe a la télé et nous donne son avis la dessus. Qu'il nous dise qu'il y a eu des tests de fait avant la commercialisation de ce vaccin. Et pourquoi cette année même depuis l'année dernière il n'y a pas eu d'actions auprès de nos communes de nos élus concernant le nettoyage des espaces verts ramassage des déchets verts etc....les personnes de 65 ans qui se sont fait vacciner font quoi pendant ce temps ? Est ce que le Directeur de l ARS peut répondre ?

Atterré
Atterré
5 mois

Là, zot la gainye tabac pou la semaine ! ! !

taojin
taojin
5 mois

le malade a payé son vaccin
si c'est oui
il faut pousser l'état en procès
on nous a obligé de payer pour certains malades
mon POV

NATIVEL
NATIVEL
5 mois

Audrey BELIM est la championne de la demande de commission d'enquête parlementaire, généralement sans effet.
Elle rêve de venir accompagner ses collègues à la Réunion pour un petit tour touristique.

Missouk
Missouk
5 mois

Il me semble que lorsqu'on a plus de 65 ans on était prioritaire pour se faire vacciner. Par contre, quand on attend d'être proche du pic épidémique pour rendre enfin accessibles les vaccins, on s'expose forcément à des soucis! Le vaccin n'est réellement opérationnel que deux petites semaines après l'injection. On peut donc très bien contracter le chik après avoir été vacciné (double dose ????). Les seules responsables sont les autorités sanitaires qui ont commencé à réagir quand l'épidémie était hors de contrôle. Les signaux d'alarme datent de fin 2024. Jusqu'en avril, ils jouaient à la belote à l'ARS ??????

HULK
HULK
5 mois

Les ARS ont été créés en 2009 par Roselyne BACHELOT,celle du scandale des vaccins H1N1,pour "recaser les gens" ( copains). Ils ont des effectifs pléthoriques,mais ne servent pas véritablement à grand-chose,comme plein de satellites para-étatiques qui nous coûtent des fortunes. Hélas,ainsi va notre république, de droite comme de gauche, vers le chaos total.