Prolongation des aides de l'Union européenne

Le Parlement Européen donne son feu vert

  • Publié le 15 juillet 2011 à 13:00

Le Parlement Européen s'est prononcé début juillet pour la prolongation des aides et des exonérations accordées par l'Union Européenne aux régions ultra-préiphériques, notamment La Réunion. Un premier pas pour le maintien de l'octroi de mer, du règlement sucrier, du POSEI (programme d'Options Spécifiques à l'Eloignement et à l'Insularité) et des fonds structurels en faveur de notre île. "Mais le combat n'est pas terminé", précise Elie Hoarau, député européen, lors d'une conférence de presse organisée ce vendredi 15 juillet 2011. "Le dernier mot reviendra au Conseil Européen" qui devrait se prononcer dans les prochains mois sur l'avenir de ces aides.

"C'est en ce moment que se joue l'avenir de La Réunion", lance Elie Hoarau en préambule de sa conférence de presse. Et pour cause, différentes dispositifs européens accordés à La Réunion arrivent à terme d'ici 2013 ou 2014 et font actuellement l'objet de discussions au niveau européen quant à une prolongation, une réforme ou une suppression pure et simple.

Il s'agit d'abord de l'octroi de mer, une taxe qui rapporte aux collectivités près de 350 millions d'euros et qui permet de maintenir à flot la production locale. Il s'agit ensuite de l'accord sucrier, une aide accordée aux planteurs de cannes pour permettre au secteur de faire face à la concurrence étrangère. Ainsi que du POSEI, une enveloppe de 100 millions d'euros par an pour l'agriculture. Et enfin des fonds structurels (Fonds social européen et fonds européen de développement régional), près de 2 milliards d'euros accordés à La Réunion entre 2006 et 2013.

Le Parlement Européen a été le premier à se prononcer sur l'avenir de ces aides début juillet. Lors d'une séance portant sur l'étude d'un rapport sur l'octroi de mer, l'institution de l'Union européenne a émis le souhait que "les exonérations et les réductions accordées par ce dispositif se poursuivent après 2014". L'avis est le même concernant les autres aides européennes. "C'est un pas important pour l'avenir de La Réunion. Le Parlement européen a adopté le point de vue que nous défendions", se réjouit Elie Hoarau.

Un pas important mais pas décisif. En effet, c'est au Conseil Européen, organe composé des chefs d'Etat et des chefs de gouvernement des pays membres de l'UE, que reviendra le dernier mot. Ce qui fait dire à Elie Hoarau que "le combat est loin d'être fini". "Nous devrons faire un important travail de lobbying pour convaincre l'Europe de prolonger ces aides", insiste-t-il en rappelant que l'Union est actuellement frappée par "une grave crise budgétaire". Et de finir : "ce n'est pas les seuls députés européens qui devront se battre. L'ensemble des élus devront tenter de convaincre le gouvernement français et les autres Etats de la nécessité de ces aides pour notre île".

Mounice Najafaly pour
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