Malgré une très nette diminution de l'épidémie, le chikungunya a encore contaminé 1 500 personnes cette semaine (3 000 la semaine dernière) et a tué deux personnes. Ce qui porte à 215 le nombre de décès enregistré depuis le 1er janvier. Depuis mars 2005 256 000 personnes ont été contaminées. Les chiffres ont été rendus public par le préfet ce vendredi 12 mai 2006
"Tous les indicateurs soulignent une baisse très nette de l'épidémie, mais il convient de rester extrêmement vigilant" a souligné, en substance, le préfet Laurent Cayrel. Les 1 500 nouveaux cas enregistré en ce début d'hiver austral (quelques dizaines de cas étaient notés à la même période en 2005) font craindre une nouvelle flambée de la maladie dès le retour des grandes chaleurs estivales.Le préfet a donc une nouvelle fois appelé à "la mobilisation de tous" dans la lutte contre les moustiques vecteurs du chikungunya. Reste à savoir quelles mesures seront prises par l'État dans le cas, hélas fortement probable, d'une reprise de l'épidémie dans quelques mois. Cela d'autant que les opérations massives de démoustication menées par l'armée touchent à leur fin.
La réponse sera peut-être donnée les jeudi 18 et vendredi 19 mai lors de la visite officielle dans l'île du Premier ministre, Dominique de Vllepin. Le chef du gouvernement sera accompagné de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, et de François Baroin, ministre de l'Outremer. Conformément à ce qu'il avait annoncé lors de son premier séjour à La Réunion en février dernier; le chef du gouvernement viendra se rendre compte sur place de l'évolution de la lutte contre le virus. Selon le préfet, le séjour de Dominique de Villepin sera axé sur trois grands secteurs, la lutte communautaire contre les gîtes larvaires, l'avancée de la recherche médicale et les impacts de l'épidémie sur le secteur économique, en particulier dans le domaine du tourisme.
À ce propos Laurent Cayrel a estimé qu'une campagne de promotion sur la destination Réunion serait à mener plutôt en septembre. "Il me paraît également nécessaire de mettre en place un plan basé sur une restructuration du produit touristique" a aussi indiqué le préfet. "Avant l'épidémie le tourisme était plutôt stagnant à La Réunion alors qu'il était en augmentation ailleurs dans le monde. À mon sens, il faudrait analyser ces données et avoir une réflexion sur la conception même du produit touristique" a-t-il conclut.
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