C'est la crise et la Région, en partenariat avec les 3 chambres consulaires, a décidé de financer un poste de chargé de mission dont le rÎle sera d'accompagner les entreprises notamment face à la problématique de la commande publique. Une initiative saluée par les présidents de chacun des chambres. Ces techniciens sont désormais disponibles dans chacune des structures afin d'aider les entreprises à monter les dossiers d'appels publics à la concurrence.
But de cette action, permettre aux entreprises, mĂȘme les plus petites, de participer Ă la commande publique. En effet, "les TPE et les PME ont du mal Ă rĂ©pondre aux appels d'offres Ă cause de la crise", reconnaĂźt Emmanuel Lemagnen, vice-prĂ©sident de la commission dĂ©veloppement Ă©conomique Ă la RĂ©gion. "Il faut vraiment ĂȘtre au plus prĂȘt des entreprises pour pouvoir passer ces moments difficiles", ajoute Paul VergĂšs, prĂ©sident du Conseil RĂ©gional.Ces spĂ©cialistes seront donc prĂ©sents dans chaque chambre consulaire, chambre de commerce et d'industrie, chambre d'agriculture et chambre des mĂ©tiers et de l'artisanat. Ils assureront Ă©galement des permanences dans les autres secteurs de l'Ăźle. Les entreprises dĂ©sireuses de bĂ©nĂ©ficier d'une assistance dans l'Ă©laboration d'un dossier pour rĂ©pondre Ă un appel public Ă la concurrence pourront dĂ©sormais consulter ces spĂ©cialistes. L'enveloppe allouĂ©e par la RĂ©gion pour le financement de ces postes est de 150 000 euros.
Pour Jean Yves Minatchy, prĂ©sident de la chambre d'agriculture, "c'est une trĂšs bonne initiative de la RĂ©gion". En effet, tous les responsables parlent de "crise humaine" pour qualifier la pĂ©riode actuelle. "Aujourd'hui, une entreprise c'est quelqu'un qui se bat jusqu'au bout et qui est mĂȘme prĂȘt Ă hypothĂ©quer ses biens pour s'en sortir", explique Bernard Picardo, prĂ©sident de la chambre des mĂ©tiers et de l'artisanat de La RĂ©union. Enfin, pour Eric Magamootoo, prĂ©sident de la chambre de commerce et d'industrie de La RĂ©union, "permettre aux entreprises de participer Ă la commande publique, c'est relancer leur activitĂ©".
Ce dispositif sera financé par la Région "jusqu'à la fin de la crise". "AprÚs, il faudra réfléchir aux moyens de pérenniser cette action dans chaque chambre consulaire", conclut Bernard Picardo.
