François Perrault contre Antenne Réunion

"Ma chaîne m'enchaîne"

  • Publié le 13 juillet 2009 à 10:00

François Perrault, journaliste sportif à Antenne Réunion, a entamé une action contre la direction de la chaîne privée ce lundi 13 juillet 2009. En congé longue maladie depuis janvier 2009, il demande à bénéficier d'une rupture conventionnelle de contrat. Antenne Réunion refuse et lui propose un poste d'archiviste. Ce lundi 13 juillet 2009 une chaîne symbolique autour de cou, le journaliste s'est présenté à Antenne Réunion soutenu par ses proches et une délégation de sportifs. Il a été brièvement reçu par Philippe Roussel, directeur d'Antenne Réunion. Les deux parties campent sur leurs positions. "Ma chaîne m'enchaîne" lance François Perrault.

"Je souffre du dos. Je ne peux plus aller sur le terrain. Je ne peux plus filmer. Je ne peux même pas monter des escaliers" explique François Perrault, 55 ans, au milieu du petit groupe de proches et d'amis du monde sportif venus le soutenir. "J'ai demandé à la direction d'Antenne Réunion d'accepter une rupture conventionnelle de contrat. Cela me permettrait d'obtenir les ASSEDIC et le versement d'indemnités correspondant à mes 19 années de travail à Antenne Réunion" poursuit-il.

Entré à Antenne Réunion "comme on entre en religion en 1991, le journaliste compte parmi les premiers employés de la chaîne. "Après 19 ans de services et 893 week-ends travaillés, j'estime être en droit d'obtenir ce que je demande et de ne pas être obligé d'aller aux archives" soutient le journaliste. Pour cet habitué des stades, gymnases et autres pistes, cette mise aux archives s'apparente à "une véritable placardisation".

Mais c'est justement ce temps passé au service de la chaîne qui pose sans doute problème. "Nous ne voulons pas nous séparer de François Perrault. L'entreprise a besoin de lui. C'est qu'il n'a plus envie de travailler pour Antenne Réunion. C'est son droit. Il peut démissionner. Mais nous ne ferons pas de rupture conventionnelle de contrat. En fait, il veut cette rupture afin obtenir des indemnités pour ces 19 années de travail" lâche Philippe Roussel. Il affirme ne pas mettre en cause "les compétences et le sérieux de François Perrault, mais on ne peut pas accepter de licencier un employé dont nous avons besoin ou alors nous marcherions sur la tête".

L'entretien entre le directeur de la chaîne et le journaliste n'a pas débloqué la situation. Antenne continue de lui proposer un poste d'archiviste à plein temps ou en mi-temps thérapeutique. François Perrault, qui doit passer une visite chez le médecin du travail ce mercredi, ne cache pas son intention de porter l'affaire devant la juridiction compétente.


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