Grippe A - Visite ministérielle

Le plan anti-grippe de Roselyne Bachelot

  • Publié le 28 août 2009 à 16:00

Un médecin inspecteur supplémentaire et deux médecins régulateurs seront nommés à la DRASS (direction des affaires sanitaires et sociales) pour une durée d'un mois renouvelable a annoncé ce vendredi après-midi 28 août 2009 Roselyne Bachelot. Le ministre de la Santé a aussi annoncé la nomination de quatre épidémiologistes à la cellule interrégionale d'épidémiologie (CIRE). Trois seront affectés à La Réunion et un à Mayotte. Accompagnée de Marie-Luce Penchard, Roselyne Bachelot est arrivée à La Réunion ce vendredi matin pour une visite de deux jours, pour évaluer la crise liée à la grippe A. Roselyne Bachelot a aussi annoncé la mise en place d'un numéro vert pour renseigner la population sur la grippe H1N1.

Deux des trois épidémiologistes affectés à La CIRE Réunion le sont pour une durée indéterminée et le troisième pour un mois. Comme les médecins nommés en renfort à la DRASS, ils auront pour mission d'accentuer la surveillance de l'épidémie de grippe A.

C'est au cours de sa visite au centre hospitalier départemental (CHD) de Bellepierre (Saint-Denis) que Roselyne Bachelot a annoncé ces mesures. Elle a ensuite entamé une réunion avec le personnel de l'hôpital. La rencontre n'est pas ouverte à la presse. Mais des praticiens du CHD et du GHSR (groupe hospitalier Sud Réunion) avaient prévu de mettre l'accent sur un certain de points.

Ils demandent, notamment, l'arrêt de la prise en charge obligatoire par les urgences des enfants de moins de 40 kilos et des femmes enceintes présentant des symptômes grippaux. "Non seulement cette prise en charge ne se justifie pas, mais elle sature les urgences au détriment de cas pédiatriques graves concernant ou non la grippe" disent en substance les praticiens. Ils réclament une extension du nombre de sites dédiés aux consultations pédiatriques.

Ces médecins s'interrogent aussi sur l'utilisation du Tamiflu, l'antivirale prescrit en cas de contamination par la grippe A. Ils soulignent que l'efficacité de ce médicament en période d'épidémie est nettement amoindrie. Surtout, ils notent que la non dangerosité du Tamiflu n'est pas établie notamment lorsqu'il est pris par des femmes enceintes.

Roselyne Bachelot ayant annoncé le matin même que "tous les Réunionnais qui le désirent pourront se faire vacciner", a priori, à partir de la mi-octobre - soit en fin d'hiver austral, période où le virus est le plus actif -, ces praticiens se demandent aussi si le vaccin mis au point en Australie puisse être administré à La Réunion dès la mi-septembre.

Dans le discours qu'elle a prononcé devant le personnel hospitalier, la ministre de la Santé, a annoncé la mise en place d'un numéro vert "permettant à la population d'avoir accès à des informations validées sur le grippe". Ce service a vocation à désengorger les standards des urgences.

Roselyne Bachelot a aussi annoncé qu'une commande supplémentaire de 240 000 masques et de 41 000 doses de Tamiflu, dont 16 000 doses pédiatriques, venait d'être passée. Ces produits s'ajouteront aux 2,3 millions masques qui seront livrés à La Réunion dans quelques jours.

Par ailleurs, la ministre de la Santé a proposé aux médecins qui le souhaitent de se faire vacciner contre la grippe H1N1 dès que l'autorisation de mise sur le marché du vaccin sera effective.

En fin d'après-midi la ministre de la Santé doit visiter la DRASS et la CIRE. Ce samedi elle se rendra dans le Sud. Après des visites chez différents professionnels de santé à l'Étang-Salé, elle aura une réunion avec les autorités sanitaires à Saint-Pierre. Elle sera de retour à Saint-Denis en fin d'après-midi pour une rencontre avec les chefs de services de l'État. Elle regagnera Paris le soir même.
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