Ralé-poussé entre les anciens salariés de l'Arast et les vigiles du conseil général, échanges de noms d'oiseaux entre les élus, opposition qui quitte l'hémicycle, l'assemblée plénière du Département qui se tenait ce vendredi 16 décembre 2011 (voir article par ailleurs) a été très animée. Morceaux choisis.
* Une ex salariée de l'Arast s'adressant à l'un des vigiles postés devant l'entrée du palais de la Source : "Sort aou, lès anou passé, nou lé la lo shien".* Nassimah Dindar, présidente du Département répondant à Béatrice Sigismeau, conseillère générale UMP de Saint-Pierre : "Vous demandez que le million et demi d'euros d'indemnités des anciens salariés de l'Arast soit inscrit au budget primitif 2012. C'est déjà fait, vous l'auriez vu si vous aviez lu vos documents".
* Béatrice Sigismeau (silence).
* Cyril Melchior, conseiller général UMP de Saint-Paul, s'adressant à la présidente Nassimah Dindar : "Les vigiles du conseil général ont frappé des femmes"
* Ibrahim Dindar, conseiller général centriste de Saint-Denis, lui répondant sèchement : "Arrêtez de pousser les gens à se faire taper dessus".
* Cyrille Hamilcaro, conseiller général divers droite de Saint-Louis : "M. Dindar, vous portez une accusation très grave".
* Cyril Melchior : "Des familles sont dans la détresse depuis deux ans, il faut leur venir en aide".
Ibrahim Dindar lui répondant : "Votre sympathie sélective me met mal à l'aise. Vous avez de la sympathie pour les anciens de l'Arast mais pas pour les milliers de travailleurs du BTP licenciés".
Ibrahim Dindar s'adressant globalement à l'opposition : "Quand j'entends votre discours, je me dis heureusement pour vous qu'il y a l'Arast, sinon vous n'auriez rien à nous reprocher".
Ibrahim Dindar à propos des difficultés financières qui ont plombé l'Arast : "Cette association menait un grand train de vie, voitures de luxe, climatisation hors de prix et j'en passe. Lorsque vous (la droite - ndlr) étiez aux commandes du conseil général, vous saviez très bien que cela se passait ainsi".
* Cyrille Hamilcaro: "Je veux répondre à ces accusations".
* Nassimah Dindar, lui coupe la parole : "J'ai la police de l'assemblée, nous allons arrêter ce débat, nous avons un ordre du jour précis".
* Cyrille Hamilcaro en s'emportant : "Laissez-moi parler, c'est un déni de démocratie".
* Ibrahim Dindar s'adressant à Daniel Gonthier, conseiller général UMP de Bras Panon, qui essayait de lui couper la parole : "Gonthier, prend des médicaments habituels et calme toi ou tu vas péter un câble".
* Cyrille Hamilcaro : "C'est un déni de démocratie".
* Ibrahim Dindar s'adressant globalement à l'opposition : "Je trouve minable cette façon de surfer sur la misère sociale et d'user d'une démagogie de bazar".
* Pierre Vergès, conseiller général communiste du Port : "Nous donnons une image pitoyable de notre assemblée. Votons pour savoir si on doit continuer ce débat ou non".
* Cyrille Hamilcaro : "C'est un déni de démocratie"
* Gilbert Annette, conseiller général socialiste de Saint-Denis, en s'adressant à la présidente : "Madame la présidente, ne vous laissez pas abuser, il faut effectivement voter pour savoir si l'on continue ou non de débattre de ce sujet alors que nous avons un budget primitif à examiner".
* Cyrille Hamilcaro "C'est un déni de démocratie".
* Nassimah Dindar : "Votons". Sans surprise, la majorité vote pour la fin du débat.
* Richard Nirlo, conseiller général UMP de Sainte-Marie : "Puisqu'on ne peut pas parler, je m'en vais".
* Cyril Melchior : "Nous partons tous".
* Cyrille Hamilcaro : "C'est un déni de démocratie".
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