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Medef - Mécontentement autour du départ de Catherine D'Hanens

Yann de Prince : "Le climat s'est apaisé"

  • Publié le 29 avril 2011 à 02:00
Yann de Prince, président du Medef (photo d'archives)

Le Medef a réuni son conseil d'administration ce jeudi 28 avril 2011. Débutée dans une ambiance "tendue" selon l'expression de Yann de Prince, président du syndicat patronal, la réunion s'est terminée 4 heures plus tard "dans un climat apaisé". Myriam Boullay a toutefois fait savoir qu'elle n'était pas d'accord avec la politique définie par les instances dirigeantes de l'organisation. Elle a donc décidé de démissionner de son poste d'administratrice et même du mouvement patronal.

Myriam Boullay et Anne Guezé s'étaient vues signifier leur destitution de leur poste, respectivement d'administratrice du syndicat et de présidente de commission, il y a une dizaine de jours par le bureau du Medef. Et ce, à la suite d'échanges très vifs avec le président Yann de Prince concernant la mise à l'écart de Catherine D'Hanens, déléguée générale du Medef. "La réunion d'aujourd'hui a permis aux gens de se parler et de mettre tout les problèmes sur la table", indique Yann de Prince. "Tout le monde a reconnu que certains mots avaient parfois dépassé la pensée de chacun", commente un membre du bureau.

Du coup Anne Guezé a été confirmée dans son poste de présidente de commission. "Il n'y avait plus de raison de la faire partir puisque toutes les explications ont été amenées", poursuit le membre du bureau. Myriam Boullay par contre n'en a pas démordu. Elle avait préparé sa lettre de démission avant même d'arriver en réunion et elle est allée jusqu'au bout de sa démarche. "A ma demande, le conseil d'administration a refusé cette démission", explique Yann de Prince. La chef d'entreprise l'a quand même maintenue et a également décidé de quitter le Medef.

C'est donc Catherine D'Hanens, déléguée générale du Medef depuis 33 ans, qui serait à l'origine de l'agitation au sein du mouvement patronal. "Elle a été remerciée par Yann de Prince sans qu'il y ait de reproche particulier à lui faire", note un membre du mouvement patronal. "Il est vrai que Catherine D'Hanens a toujours bien ?uvré pour le développement des entreprises à La Réunion et que de ce point de vue il n'y avait rien à lui reprocher, mais contrairement à ce qui se dit, elle n'a pas été remerciée par le président du Medef. C'est d'un commun accord qu'ils ont décidé de mettre fin à sa collaboration avec le syndicat", affirme un membre du conseil d'administration. De fait, Catherine D'Hanens et le Medef ont signé une rupture conventionnelle de contrat ensuite acceptée par la direction du travail et votée à l'unanimité par le conseil d'administration du Medef.

"Le souci, est que Catherine D'Hanens a fait l'objet de pression, voire même de harcèlement pour qu'elle accepte de partir avec un minimum d'indemnités. Elle a très mal vécu cela et c'est ce qui a déclenché la colère de certains membres du conseil d'administration", souligne un adhérent du Medef. En l'occurrence, Myriam Boullay, administratrice jusqu'à ce jeudi, et Anne Guezé, présidente de commission. "Catherine D'Hanens n'a jamais fait l'objet de quelconque pression et encore moins de harcèlement. Tout le monde, à commencer par le président, reconnaît sa valeur. Il se trouve simplement que parfois les gens ne peuvent pas travailler ensemble et qu'ils préfèrent donc se quitter. Il n'y a pas non plus de problème pour le versement de ses indemnités de départ", analyse pour sa part une des participantes au conseil d'administration.

Yann de Prince reconnaît que "des propos assez forts ont été tenus" suite à l'annonce du départ de la déléguée générale du syndicat. Il y a une dizaine de jours, il décide donc de convoquer son bureau et c'est à l'unanimité des votes que la destitution de Myriam Boullay et d'Anne Guezé de leur poste est alors décidée par l'instance. Nous n'en sommes donc plus là puisque Anne Guezé conserve son poste de présidente de commission. Et si Myriam Boullay a démissionné, "il n'est pas exclu qu'elle revienne sur sa décision et qu'elle décide de réintégrer le Medef", estime l'un des membres du conseil d'administration. Un retour souhaité par Yann de Prince qui déclare : "j'espère qu'elle reviendra sur sa décision".

En tout état de cause, les débats ont été "francs, nourris, et loyaux" lors de ce conseil d'administration, selon la déclaration du président du Medef. Ils ont permis "de sortir de la crise par le haut et de retrouver un climat apaisé", termine l'une des participantes au conseil d'administration.

Mahdia Benhamla et Mounice Najafaly pour
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