Déférés au Palais de justice de Saint-Denis ce vendredi 5 juin 2015, les frères jumeaux arrêtées mardi dernier lors du démantèlement d'une filière djihadiste présumée sont ressorti libre sous contrôle judiciaire. Thomas et Anthony D., âgés de 18 ans, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes terroristes.
Les deux jeunes hommes auraient adhéré au discours de Nail V., un présumé prédicateur salafiste âgé de 21 ans qui aurait motivé le départ de six personnes dont un Saint-Andréen mort en Irak au début du mois d'avril. Ils auraient alors tenté de financer un voyage vers le Moyen-Orient avant de se raviser, faute de moyens. Récemment convertis, les deux frères se faisaient appeler "Mehdi" et "Muhammad".
Séduit un premier temps par le discours du cerveau présumé de cette filière dijihadiste, Thomas D. se serait finalement rendu compte de son erreur après avoir fréquenté des différents imams des mosquées du chef-lieu. Placé en garde à vue avec quatre autres personnes, il se serait montré particulièrement coopérant avec les forces de l'ordre. "Il me semble que son implication dans cette affaire n'est pas celle que l'on peut penser. Il est soulagé. Il a dit ce qu'il avait à dire. L'instruction va permettre de confirmer ce qu'il a dit afin de permettre d'avoir un dossier montrant - à mon sens - que mon client a été victime", a indiqué son avocat Jean-Christophe Molière à la sortie du tribunal.
Davantage radicalisé, Anthony D. était déjà connu des forces de police. Il avait refusé d'être assisté par un avocat avant de changer d'avis. "Dans cette affaire, il y a eu une grosse emprise sur lui. C'est un jeune qui voulait apprendre et qui n'a pas tout compris. L'histoire du djihad lui est passé par la tête mais n'est resté qu'au stade de velléités. Je pense sincèrement qu'il ne serait pas parti s'il n'y avait pas eu d'interpellation. Il était en perpétuel questionnement par rapport à ça", a assuré son avocate Linda Tolcy.
Ils avaient été interpellés et mis en garde à vue dans le cadre d'un coup de filet anti-terroriste mené par la direction générale de la sécurité intérieure. Leur arrestation - dans une résidence située au centre-ville du chef-lieu - s'était déroulée sous les yeux d'une femme qui travaillait au sein du bâtiment. "C'était deux petits jeunes blancs. L'un avait un keffieh et l'autre était habillé simplement. Ils avaient l'air tous les deux perdus et n'avaient pas de barbe. Je les croisais tous les jours depuis un mois. Ils me disent bonjour, sans plus", avait-elle témoigné, confirmant le caractère discret des jumeaux.
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Encore un zistoir qui fait pschittttt..................bon band journalists s'est régalé !