L'Entre-deux : Camille Clain jugée pour injure publique envers le maire Bachil Valy, délibéré le 28 novembre

  • Publié le 17 octobre 2025 à 11:58
palais de justice de saint-denis

La polémique née du courrier des lecteurs "Quand le maire du village gagne au loto… du patrimoine !", signé Camille Clain et publié sur Zinfos974 en septembre 2023, se poursuit devant la justice. L’élue, adjointe au maire de Saint-Louis et vice-présidente du Conseil départemental, comparaissait ce vendredi 17 octobre 2025 devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour injure publique envers Bachil Valy, maire de l’Entre-Deux. Le jugement sera rendu le 28 novembre (Photo : rb/www.imazpress.com)

Tout part d’une lettre publiée le 8 septembre 2025 sur Zinfos974, dans laquelle Camille Clain s’interrogeait sur la sélection de la "Maison Valy" par la Mission patrimoine pour bénéficier des fonds du Loto du patrimoine. Cette bâtisse créole, située au centre du village de l'Entre-deux, appartient à la fille du maire Bachil Valy. Dans son texte, l’élue dénonçait une situation "troublante", évoquant un possible conflit d’intérêts.

- La poursuite pour injure publique -

Pour le conseil du maire, Me Alain Rapady, les propos dépassent le cadre de la critique : "On ne peut pas régler ses comptes sur un site d’infos via le courrier des lecteurs en écrivant de façon anonyme. On a cherché à attenter à la personne elle-même et ce n’est pas ça, la liberté d’expression."

L’avocat estime que sous entendre que l’édile s'est rendu coupable de conflit d’intérêts constitue un délit d’injure, atteignant à sa probité et à son honorabilité. La partie civile réclame un euro symbolique. La procureure de la République s’est, elle, rapportée à la décision du tribunal.

- " Je n'ai pas donné de nom" -

À la barre, l’élue a maintenu sa position : "À aucun moment le nom de Bachil Valy n’a été cité dans ma lettre. J’ai parlé de ‘certains’, avec un "s"." Camille Clain explique avoir envoyé un document en format PDF signé de sa main à la rédaction, rejetant toute idée d’anonymat.

Son avocat, Me Max Lebreton, a plaidé la relaxe, estimant qu’il n’y avait "rien d’offensant, d’arrogant, de blessant, de déshonorant ou de méprisant" dans ce courrier. Selon lui, il s’agissait simplement de pointer "une suspicion de conflit d’intérêts" et non de porter atteinte à la dignité du maire.

À l’issue de courts débats, le tribunal a mis sa décision en délibéré. Le jugement sera rendu le vendredi 28 novembre 2025.

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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