Ce mercredi 21 juin 2017, la cour des assises se penche sur l'affaire Carl Davies. Le corps de ce marin anglais avait Ă©tĂ© retrouvĂ© en 2011 Ă Saint-Denis, non loin de l'entrĂ©e de la route du Littoral. Plusieurs membres du gang du Bas de La RiviĂšre Ă©taient soupçonnĂ©s d'avoir participĂ© au meurtre du ressortissant britannique. Au final, un seul individu sera dans le box des accusĂ©s jusqu'Ă ce vendredi, date oĂč le verdict devrait ĂȘtre rendu.
- Ce live est à présent terminé, merci d'avoir suivi l'actu en direct avec nous sur Imaz Press -
17h00 - L'audience est suspendue. Elle reprendra ce jeudi Ă 8h30.
16h04 - Reprise de l'audience avec un adjudant-chef, intervenu dans la premiĂšre commission rogatoire en qualitĂ© d'enquĂȘteur.
15h29 - L'audience est suspendue et reprendra Ă 16 heures. "Il y a eu une erreur judiciaire" glisse MaĂźtre Boniface durant la pause Ă propos du non-lieu dĂ©crĂ©tĂ© pour deux des suspects. En Ă©voquant la famille de la victime : "Ils arrivent dans un coin de paradis qui est la tombe de leur fils. Et puis ils assistent au dĂ©roulement des dĂ©bats, ils veulent savoir, ils veulent comprendre, ils veulent voir, ils veulent entendre et ce sont des coups de poignard Ă chaque foisâŠ"
14h49 - Le gendarme raconte l'appel anonyme qui a orientĂ© leurs recherches vers le Loft. L'interlocuteur, sous couvert d'anonymat, indiquait ĂȘtre mandatĂ© par la famille de Carl Davies.
14h35 - DeuxiĂšme visioconfĂ©rence de l'aprĂšs-midi, cette fois avec un gendarme, qui a Ă©galement participĂ© Ă la direction de l'enquĂȘte. Au moment des faits, il Ă©tait reponsable de la division de l'atteinte aux personnes, englobant tout ce qui touchait aux "crimes de sang". Il relate Ă nouveau le rĂ©cit de l'enquĂȘte mixte, composĂ©e d'effectifs de police et de gendarmerie. Il est rentrĂ© en MĂ©tropole en 2012 pour raisons personnelles.
14h09 - Reprise de l'audience avec l'intervention d'un second médecin légiste de Paris via visioconférence. à nouveau confirmation que la cause du décÚs est bien le "violent" traumatisme crùnien.
13h00 - L'audience est suspendue.
12h45 - Ă la question de l'avocat gĂ©nĂ©ral, le mĂ©decin lĂ©giste ne peut pas rĂ©pondre avec certitude si Carl Davies est mort sur les lieux oĂč il a Ă©tĂ© trouvĂ©.
12h36 - MaĂźtre Boniface invite le mĂ©decin lĂ©giste Ă observer le beau-frĂšre de Carl Davies, qui aurait sensiblement la mĂȘme stature que la victime. Lui aussi Ă©tait dans les Royal Marines.
11h59 - Un mĂ©decin lĂ©giste est appelĂ© Ă la barre. Il a observĂ© le corps de Carl Davies sur les lieux oĂč il a Ă©tĂ© retrouvĂ© : "Le corps reposait, avec des traces de sang Ă terre, au niveau de la tĂȘte. Absence de lĂ©sion tissulaire visible. Le tee-shirt Ă©tait imbibĂ© de sang. Je dĂ©terminai un dĂ©lai post-mortem de 28 Ă 36 heures. Au niveau du crĂąne, il y avait une plaie Ă bord irrĂ©guliers. Par ailleurs, la boĂźte crĂąnienne Ă©tait mobile. Au niveau de l'abdomen, il y avait une lĂ©sion parcheminĂ©e et une plaie contuse." Il dĂ©taille encore de multiples plaies sur les jambes.
Le 17 novembre 2011, il a rĂ©alisĂ© l'autopsie qui lui permet de remarquer d'autres hĂ©matomes. Au niveau du crĂąne, ils Ă©taient multiples. Fractures et lĂ©sions Ă©taient aussi remarquĂ©s sur la mĂȘme zone. Un scaner post-mortem a ensuite Ă©tĂ© effectuĂ© quelques jours plus tard. "En conclusion de ces examens, je peux dire que le corps de M.Davies avait subi de multiples traumatismes contendants dont un sĂ©vĂšre responsable des factures du crĂąne qui a causĂ© le dĂ©cĂšs" prĂ©cise t-il.
11h40 - L'avocat général interroge le commandant sur l'accessibilité au terrain militaire de la caserne Lambert.
11h30 - "On a retrouvé de l'argent sur lui. Dans le cas de Carl Davies, il va sécher Sanassy. Alors, on se déchaßne sur lui. Une fois que le malheureux est mort, la question n'est pas de lui faire les poches mais de se débarasser de ce corps encombrant" avance Maßtre Boniface comme hypothÚse.
11h20 - MaĂźtre Boniface, qui reprĂ©sente la famille de la victime de Carl Davies, revient sur les circonstances dans lequelles le corps a Ă©tĂ© retrouvĂ©. "Mon sentiment sur cette enquĂȘte, c'est qu'elle a Ă©tĂ© particuliĂšrement difficile" note l'avocat.
11h19 - C'est une béance anale qui aurait soulevé des soupçons de viol. Finalement, l'autopsie à Paris avait conclu sans appel à un relùchement musculaire, en aucun cas lié à une agression sexuelle.
10h51 - Le prĂ©sident poursuit l'interrogatoire afin de recouper au mieux les Ă©lĂ©ments rĂ©unis lors de l'enquĂȘte. "On n'a pas grand chose au dĂ©part" fait-il remarquer.
Il confirme que seul un ADN féminin a été retrouvé sur le corps de la victime.
10h08 - AprĂšs une courte suspension d'audience, le chef de la section criminelle au moment des faits relate le rĂ©cit de l'enquĂȘte.
09h35 - Le premier témoin est appelé à la barre. Les photos de la découverte du corps circulent parmi les jurés.
09h29 - Vincent Madoure approche à la barre. Il affirme qu'il n'est pas l'auteur de ce meurtre et qu'il n'a pas participé à quoi que ce soit. Il indique aussi qu'il n'était pas présent sur les lieux du crime. Une interprÚte se charge de traduire le tout à la famille, qui reste calme mais écoute attentivement.
09h28 - Finalement, c'est un non-lieu qui est prononcĂ© pour Sanassy et Ahamada, faute de charges formelles. Seul Vincent Madoure Ă©tait toujours accusĂ© d'avoir exercĂ© des violences extrĂȘmes - Ă plusieurs - sur Carl Davies.
09h24 - Au terme de l'information, il est formellement établi que JérÎme Sanassy s'était battu avec Carl Davies. Yassine Ahamada aurait ensuite frappé la victime. Il a également été établi que Vincent Madoure aurait participé aux faits. Cette agression s'inscrivait dans une suite de violences commises par plusieurs jeunes du gang du Bas de la RiviÚre.
09h20 - Le frÚre de l'accusé, Kévin Madoure, estimait que Vincent avait "plané".
9h15 - En juin 2013, un courrier anonyme est adressé au parquet au sujet du véhicule qui aurait servi à transporter le corps de Carl Davies.
09h10 - Rappel de l'affaire du gang du Bas de la RiviĂšre. Suite Ă une premiĂšre vague d'interpellations, les enquĂȘteurs ont placĂ© certains de ses membres sous Ă©coute.
09h05 - Le prĂ©sident reprend le dĂ©roulĂ© de l'enquĂȘte et refait le film de la derniĂšre soirĂ©e de Carl Davies. La derniĂšre fois qu'il a Ă©tĂ© aperçu vivant, sur une camĂ©ra de surveillance, c'Ă©tait Ă 00h05.
Courant 2012, plusieurs jeunes menaient la terreur aux environs de la boßte de de nuit du Loft à Saint-Denis. C'est Ludovic Virin qui a spontanément déclaré que les gars de la bande voulaient "faire dormir par terre" un "étranger".
09h01 - Le précident de la cour procéde à la lecture des actes d'accusation. Il commence avec la découvert du corps sans vie de Carl Davies en novembre 2011, a proximité du domaine militaire de la Caserne Lambert. Une autopsie a été réalisée le 17 novembre. Les conclusion : le décÚs était dû à de multiples fractures du crùne. Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre et viol. Une seconde autopsie a ensuite été menée à Paris.
08h52 - Les jurĂ©s prĂȘtent serment.
08h35 - La famille du marin anglais est arrivée à la cour d'assises. Les parents et la soeur de la victime sont représentés par Maßtre Boniface.
Â
Affaire #CarlDavies aux assises - La famille du marin anglais est assistée par Maßtre Boniface pic.twitter.com/EEeQKomvwO
â MaĂ«va PausĂ© (@maepause) 21 juin 2017
Â
Jusqu'Ă ce vendredi, la cour d'assises reviendra sur le dossier Carl Davies : une affaire oĂč subsistent encore de multiples zones d'ombre. Un jeune homme, Vincent Madoure, sera dans le box des accusĂ©s pour y rĂ©pondre de faits de meurtre. DĂ©fendu par MaĂźtre Moselle, il risque 30 ans de rĂ©clusion criminelle. La famille de la victime, qui devrait ĂȘtre prĂ©sente Ă l'audience, sera reprĂ©sentĂ©e par MaĂźtre Boniface.
Pour rappel, lâancien commando des Royal Marines a Ă©tĂ© retrouvĂ© sans vie en contrebas dâun canal dâĂ©vacuation des eaux pluviales Ă Saint-Denis, le 9 novembre 2011. AgĂ© de 33 ans, le marin Ă©tait arrivĂ© deux jours auparavant Ă La RĂ©union, pour une escale. Lâautopsie rĂ©alisĂ©e a rĂ©vĂ©lĂ© des traces suspectes telles quâun coup sur la tĂȘte et un coup de couteau Ă lâabdomen. Des indices qui convergeaient vers un meurtre commis en groupe. Ce nâest quâun an aprĂšs, en 2012 que lâhypothĂšse tend Ă se confirmer, avec lâarrestation du gang du Bas de La RiviĂšre. Neuf personnes de la bande avaient Ă©tĂ© interpellĂ©es pour une trentaine de vols et dâagressions. Elles Ă©taient Ă©galement soupçonnĂ©es dâavoir voulu racketter Carl Davies et de lâavoir tabassĂ© Ă mort, alors que lâex-militaire tentait de se dĂ©fendre.Â
En 2013, quatre suspects dont un mineur de 16 ans avaient Ă©tĂ© mis en examen pour meurtre. AprĂšs dĂ©cision de la chambre dâinstruction ce mardi 28 juin 2016, les juges sont revenus sur le renvoi devant les assises de trois des jeunes hommes, en prononçant un non-lieu pour deux dâentre eux. Lors de lâaudience, un mois auparavant, le manque de preuves avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© mis en Ă©vidence.
En 2012, les parents du marin avaient envoyĂ© un message vidĂ©o dans lequel ils promettaient dâoffrir 10 000 livres, soit 12 000 euros de rĂ©compense Ă toute personne susceptible de possĂ©der des informations. En Angleterre, le meurtre avait suscitĂ© une vive Ă©motion. Qui sera sans doute ravivĂ©e par cette absence perpĂ©tuelle de coupable, six ans aprĂšs les faits.
mp/www.ipreunion.com

