Un quadragénaire a été condamné ce lundi 29 septembre 2025 par le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Déjà impliqué dans un accident de la route en juin dernier alors qu’il conduisait alcoolisé, il avait récidivé quelques semaines plus tard au volant d’un autre véhicule. Il écope de deux ans de prison dont douze mois ferme, assortis d’un mandat de dépôt immédiat (Photo Sly/www.imazpress.com)
Le 21 juin 2025, un accident est survenu boulevard de la Providence, dans le chef-lieu. À l’origine, une Clio conduite par Ludovic M., la quarantaine. Après avoir marqué un stop puis tourné à gauche, selon sa version, son véhicule a percuté une moto, la motarde ayant été projetée sur le capot.
Le chauffard présentait alors un taux d’alcoolémie de 2 g/l d'alcool dans le sang. La victime a été grièvement blessée : double fracture des poignets, atteinte au genou avec plaie ouverte et 40 jours d’ITT lui ont été prescrits.
Placé sous contrôle judiciaire, Ludovic M. s’était vu interdire de conduire et retirer son permis en attendant son procès. Celui-ci avait été prévu avec un délai différé le temps d'une expertise de la victime afin que son préjudice puisse être fixé.
- Une récidive en plein centre-ville -
Le 20 juillet, en pleine interdiction, l’homme est de nouveau contrôlé au volant d’une Peugeot 307, en centre-ville de Saint-Denis. Les forces de l’ordre relèvent 1,22 g/l d'alcool dans le sang. Placé en garde à vue, il assure aux policiers avoir bu seulement deux bières la veille et dit ne pas avoir compris qu'il avait interdiction de prendre le volant. Il avait utilisé son second véhicule et était juste sorti pour aller chercher des cigarettes, selon ses dires.
Son contrôle judiciaire est alors révoqué et il est placé en détention provisoire.
Ce lundi 29 septembre 2025 , à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis, le prévenu se déclare désolé et promet de dédommager la victime. Il maintient avoir seulement consommé la veille de ses conduites, jamais le jour même. Après insistance de la présidente, il finit par reconnaître un problème avec l’alcool. Son avocate, Me Catherine Moissonnier, souligne sa solitude et plaide pour un aménagement de peine, évoquant une semi-liberté ou un bracelet électronique.
- Un quotidien difficile pour une victime indignée -
Quelques minutes avant, c'est la victime qui a souhaité prendre la parole pour faire part au tribunal de son désarroi. "J'aurais pu mourir et cet homme s'est permis de reprendre le volant" s'indigne la jeune femme assistée par Me Michaël Nativel, qui explique le traumatisme de l'accident et l'aide constante dont elle a besoin pour affronter le quotidien avec des poignets cassés.
Le parquet a requis deux ans de prison, dont six mois avec sursis probatoire, et l’annulation du permis pour un an. Le tribunal est allé au-delà : Ludovic M. est condamné à deux ans d’emprisonnement dont douze mois avec sursis probatoire, avec obligation de soins, de travail et d’indemniser la victime. Un mandat de dépôt a été décerné à l’audience. Son permis est annulé pour un an.
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