Succession de François

"Il veut même choisir le pape" : Macron agace la presse italienne conservatrice

  • Publié le 2 mai 2025 à 16:55
  • Actualisé le 3 mai 2025 à 14:54
Deux repas, qui auraient rassemblé le président français et des responsables catholiques, font spéculer la presse transalpine. (Illustration) AFP/Simone Risoluti

Alors que le conclave débutera le 7 mai pour désigner le successeur du pape François, mort le 21 avril, une partie de la presse italienne accuse Emmanuel Macron de manœuvrer dans l’ombre pour peser sur l’élection pontificale. "Macron veut même choisir le pape", dénonçait mercredi le journal milanais La Verità. "Macron s’incruste même dans le conclave", titrait le quotidien conservateur Libero, cité par Le Parisien.

La raison de leur agacement ? Deux repas récents du chef de l’État français à Rome. Le 26 avril, cinq jours après la mort du pape François, Emmanuel Macron aurait réuni quatre cardinaux français à l’ambassade de France dont Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille et papabile (pape potentiel).

La veille, il aurait dîné avec Andrea Riccardi, fondateur de la communauté de Sant’Egidio. Cette association aurait, selon Le Monde, joué un rôle important dans les relations internationales du Vatican.

- "Il s’incruste même dans le conclave" -

Ces deux rendez-vous font spéculer la droite italienne. Libero l’accuse de vouloir favoriser le candidat français au Saint-Siège, l’archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline. "S’il parvenait à élever son cardinal favori au trône pontifical, le chef d’État français retrouverait instantanément du poids international" écrit le quotidien.

"Prêt à tout pour remonter dans les sondages qui le voient en chute libre en termes de popularité, le locataire de l’Élysée aurait même pensé à jouer un rôle lors du prochain conclave", attaque Il Tempo.

Le conclave censé élire le prochain Pape s’ouvrira le 7 mai. Les 135 cardinaux électeurs - ceux âgés de moins de 80 ans - se réuniront, afin de choisir, à huis clos dans la chapelle Sixtine, le futur chef de l’Église catholique.

Lire aussi - Le conclave, chargé d'élire le nouveau pape, débutera le 7 mai

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guest
11 Commentaires
Jean
Jean
5 mois

Et les italiens vont le laisser faire...

Grrrrr
Grrrrr
5 mois

Citez plutôt ceux qu'il n'agace pas, çà fera moins d ' articles ...

HULK
HULK
5 mois

C'est vraiment un véritable trou du c.l. La FRANCE est là risée du monde. Mais lui,imperturbable, continue son cinéma. Petit autocrate psychopathe, bien élu grâce à la gauche. Ah les c.ns!

Louise
Louise
5 mois

Un «  négochiateur »

Papangue
Papangue
5 mois

5 Cardinaux Français sur 135 cardinaux votants …
Quelle influence !!!!

Jean
Jean
5 mois

Il va demander à voter Ratenon car il a vu la lumière blanche

Romain Payet
Romain Payet
5 mois

"Macron veut choisir le pape ? Eh bien, c’est normal. Tous les États le font, et l’Italie la première."

Une partie de la presse conservatrice italienne s’étrangle à l’idée que le président français aurait son mot à dire sur la nomination du pape ou des évêques ? Quelle hypocrisie. Depuis des siècles, la diplomatie vaticane est un terrain d’influence pour les grandes puissances, et l’Italie, qui héberge le Saint-Siège, n’a jamais été en reste pour faire valoir ses intérêts.

Que la France, héritière d’un gallicanisme ancien et dotée d’un statut particulier dans la nomination des évêques dans certaines régions (cf. le concordat d’Alsace-Moselle), cherche à défendre sa vision d’un catholicisme ouvert et social n’a rien de scandaleux. C’est une stratégie d’État, au même titre que d’autres nomment des ambassadeurs ou négocient dans les coulisses des grandes institutions internationales.

Le Vatican est un acteur politique autant que spirituel. Refuser à Macron ce droit d’influence, c’est faire preuve d’amnésie diplomatique ou de mauvaise foi. Les États-Unis l’ont fait, l’Espagne aussi, et même certains pays d’Europe de l’Est manœuvrent pour placer des évêques proches de leurs visions conservatrices. Alors que la France, patrie des Lumières et du dialogue interreligieux, agisse elle aussi ? C’est non seulement légitime, mais souhaitable.

Lol
Lol
5 mois

Rien à redire ou à rajouter commentaire de qualité

Patrick
Patrick
5 mois

Excellente analyse de la Realpolitik et du SoftPower que peut et doit déployer une Puissance digne de ce nom
Rafraîchissant intellectuellement

kalou
kalou
5 mois

Pour paraphraser Audiard et sa citation qui fait le tour des réseaux encore et encore :

" Les cons cela ose tout et c'est même à cela qu'on les reconnaît "

parce que vous Êtes gouvernés par Les Ratés En Mo
parce que vous Êtes gouvernés par Les Ratés En Mo
5 mois

" Le gamin à l' Elysée n’arrive pas à expulser les OQTF et il veut exister "

Le monde part en couille !