Assistants parlementaires du FN : Le Pen jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026

  • Publié le 8 septembre 2025 à 16:30
  • Actualisé le 8 septembre 2025 à 16:41
La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale, le 1er juillet 2025 à Paris

(Actualisé) La cour d’appel de Paris a fixé ce lundi la date du procès en appel dans l’affaire des assistants parlementaires du RN dans laquelle Marine Le Pen a été condamnée, le 31 mars dernier, à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, 100 000 euros d’amende et à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate. Cette date du procès en appel était une échéance judiciaire et politique cruciale avant la présidentielle de 2027 pour la patronne de l'extrême droite, actuellement inéligible.

Le 31 mars, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnue coupable Marine Le Pen, ainsi que 24 anciens eurodéputés, assistants, expert-comptable et le parti d'extrême droite en tant que personne morale, d'avoir mis en place un "système" entre 2004 et 2016 pour payer des salariés du parti avec l'argent du Parlement européen pour un préjudice économique évalué au final à 3,2 millions d'euros.

Seules douze des personnes condamnées ainsi que le parti ont fait appel - notamment le maire de Perpignan Louis Aliot, le député Julien Odoul, l'eurodéputé Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just et Bruno Gollnisch, deux cadres historiques du RN - laissant entrevoir un procès plus court que le premier, lequel avait duré deux mois à l'automne 2024.

La condamnation de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité avec exécution provisoire, l'empêchant en l'état de se présenter à toute élection, avait provoqué de vives réactions politiques, tant dans son camp que parmi ses adversaires, le Premier ministre François Bayrou faisant publiquement part de son "trouble".

Elle avait en outre ouvert la voie à l'hypothèse d'un "plan B comme Bardella" pour représenter le parti à la flamme à la présidentielle de 2027.

Malgré les stocks vertigineux de dossiers en attente de traitement à la cour d'appel de Paris, celle-ci a accéléré son calendrier pour ce dossier afin d'être en mesure de rendre son arrêt à l'été 2026.

En parallèle, le RN est sous le coup d'une autre procédure après l'ouverture en juillet 2024 d'une information judiciaire notamment pour escroquerie au préjudice d'une personne publique et financement illicite des campagnes électorales, qui a entraîné une perquisition de son siège début juillet.

L'enquête porte principalement sur des prêts de particuliers au parti pour financer ses campagnes présidentielle et législatives de 2022 et celles des européennes de 2024, selon le parquet de Paris.

- Recours devant le Conseil d'Etat -

Au-delà de l'échéance présidentielle, Mme Le Pen ne pourrait théoriquement pas se présenter en cas de dissolution de l'Assemblée nationale.

Elle entend ainsi multiplier les recours pour tenter de faire déclarer inconstitutionnel le caractère immédiat de son inéligibilité.

En juillet, l'ancienne avocate a formulé deux requêtes distinctes au Conseil d'Etat.

La première, contre un jugement du tribunal administratif de Lille du 4 juin qui confirme sa démission d'office de son siège de conseillère départementale du Pas-de-Calais prononcée deux mois plus tôt par le préfet de ce département.

La seconde, contre la décision du Premier ministre de ne pas accéder à sa demande d'abroger des dispositions du Code électoral qui prévoient sa radiation des listes électorales, précisément en raison de l'"exécution provisoire" de sa condamnation pénale.

A l'appui de chacun de ces recours, la triple candidate malheureuse à la présidentielle a également déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), estimant que son inéligibilité immédiate est notamment contraire à "la liberté de candidature" et "la liberté des électeurs", selon elle protégées par le texte fondamental.

Elle a pourtant déjà connu un revers: lors de l'audience devant le tribunal administratif de Lille, une première QPC a été rejetée, les magistrats ayant relevé que les articles de loi qui ont permis sa condamnation à l'inéligibilité immédiate ont déjà été reconnus conformes à la Constitution par le Conseil constitutionnel dans de précédentes décisions.

AFP

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7 Commentaires
Jaimalzuki
Jaimalzuki
3 mois

Et dire qu’elle fait un discours plein de leçon pour la classe politique à vomir

St Benoit en difficulté
St Benoit en difficulté
3 mois

Et toujours rien concernant SPL ESTIVAL ?

mireille
mireille
3 mois

voleuse menteuse rembourses et va en prison avec les autres!

achtung
achtung
3 mois

Aucune honte cette femme là.

Tchao Pantin
Tchao Pantin
3 mois

La honte ne s'achète pas aujourd'hui ...

Les magistrats sont les 1ers achetables

" L'incompétence, c'est la lâcheté de la magistrature " , Par Christophe Barbier.

On demande à un juge d’être objectif, et non syndiqué, le syndicat de la magistrature pose problème dans une société où le monde part en couille. Le mur des cons !!!

Dés fois ce qui arrive quand on met des incompétents à des postes importants, dans des tribunaux judiciaires.

Bref, continuez ainsi, les gars, et la Bastille n’est pas loin. La pastille, elle, pourrait être un peu plus rude à avaler. À bon entendeur…

Tib
Tib
3 mois

Vous mélangez tout.. Le mur des cons et ce procès.
Si vous avez un peu suivi l'affaire :
Le RN s'est servi de l'argent européen de manière illicite et a continué à le faire malgré les avertissements du parlement Européen où tout ça est très contrôlé. Le parlement a produit des preuves très solides, la condamnation ne faisait aucun doute et sauf miracle ne fera aucun doute en appel.
Le RN continue pour pouvoir se victimiser, mais au final l'addition va être salée et tant mieux.

Tatamis@yahoo.fR

Le RN c’est moi