Trois signalements écrits entre 1998 et 2000, adressés à la ministre de la Justice de l’époque Élisabeth Guigou, prévenaient d’une possible affaire de grande ampleur au sein de l’établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram, selon des documents que l’AFP s’est procurés (Photo : www.imazpress.com)
Accusé d’avoir lui-même eu connaissance, sans agir, de faits de violences physiques et sexuelles dans cette institution au mitan des années 1990, voire d’avoir couvert cette affaire, le Premier ministre François Bayrou a de nouveau récusé mardi tous les soupçons et a contre-attaqué en ciblant le gouvernement Jospin.
"Le procureur général a tenu informée la Chancellerie sur ces affaires à quatre reprises dans l’année 1998. Il l’a fait téléphoniquement le jour de l’incarcération et il l’a fait ensuite à trois reprises par écrit, en signalant la gravité des faits", a dit François Bayrou devant l’Assemblée.
Un premier signalement du procureur général près la cour d’appel de Pau a effectivement été effectué le 15 juin 1998. À cette date, François Bayrou n’est plus ministre de l’Éducation nationale depuis un an et Claude Allègre lui a succédé rue de Grenelle.
- 112 plaintes -
Le procureur de Pau, Dominique Rousseau, se référant également à une conversation téléphonique sur le même sujet du 26 mai 1998, écrit à la garde des Sceaux pour lui exposer les faits ayant conduit à la mise en examen et l’incarcération de l’ancien directeur de l’établissement, le père Carricart. Ce dernier était accusé d’agressions sexuelles répétées et de viols par un ancien pensionnaire.
"En l’état, l’information n’a porté que sur les faits dénoncés par une seule personne, mais le plaignant a évoqué d’autres faits susceptibles d’avoir été commis par des enseignants, religieux, sur divers élèves", relève le magistrat, qui précise que "l’information aura à vérifier ce qu’il en est".
Le procureur justifie ce signalement par la renommée régionale de l’établissement, et "l’émotion" suscitée par l’incarcération de son ancien directeur. Le courrier est suivi d’un autre, le 23 décembre 1998, en forme de point d’étape, indiquant qu’une "commission rogatoire est en cours pour entendre de nombreux anciens élèves de l’établissement".
Puis le 8 février 2000, le procureur prend de nouveau la plume, quelques jours après le suicide du père Carricart à Rome, mis en cause par un autre ancien élève. Dans cette lettre, il tient à "rendre compte des derniers développements de cette procédure qui sont susceptibles de lui redonner un certain impact médiatique local, voire national".
Au total, 112 plaintes ont été déposées auprès du parquet de Pau, qui a ouvert une enquête en 2024 pour des violences, agressions sexuelles et viols commis essentiellement entre les années 1970 et 1990.
La remontée d’informations venant des parquets généraux au ministère est une pratique répandue, justifiée notamment par la gravité des faits ou encore la personnalité de l’auteur ou de la victime. En 2014, Christiane Taubira, garde des Sceaux de l’époque, avait souhaité en réduire le nombre pour passer de 48.000 en 2012 à 5.000.
- Élisabeth Guigou dénonce une "misérable polémique politicienne" -
L'ancienne ministre Élisabeth Guigou, mise en cause par François Bayrou dans l'affaire de violences au sein de l'établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram, déplore auprès de l'AFP une "misérable polémique politicienne".
Le Premier ministre a dit à l'Assemblée nationale que celle qui était garde des Sceaux en 1998 avait été informée par le procureur général sur une enquête pour viol contre un ex-directeur de l'institution.
"Si je ne savais pas, d'autres savaient. Parce que j'affirme devant vous, et vous le vérifierez, que le procureur général, lui, a tenu informée la Chancellerie sur ces affaires à quatre reprises dans l'année 1998. Il l'a fait téléphoniquement le jour de l'incarcération et il l'a fait ensuite à trois reprises par écrit, en signalant la gravité des faits", a dit le Premier ministre.
"Dans cette affaire, le gouvernement au sein duquel j'ai eu l'honneur d'assumer les fonctions de ministre de la Justice (...) a fait son travail et l'institution judiciaire a fait le sien, en toute indépendance", a encore réagi l'ancienne ministre.
Pour Élisabeth Guigou, "une affaire aussi grave qui a atteint des enfants ne devrait conduire qu'à la recherche de la vérité et ne devrait susciter que de la compassion pour les enfants victimes qui n’ont pas besoin que leur malheur suscite une misérable polémique politicienne".
AFP
Soyons patients .. Cela vient : ce sera bientôt la faute à Jean Luc Mélenchon
Bayrou : démission !
Donc Bayrou était informé qu'Élisabeth Guigou était informée d'une plainte pour violences sexuelles dont lui-même n'était pas informé!
Est -ce bien ça ?
Oui, c'est bien ça. Bayrou démission.
Il se trouve que la Chancellerie n'intervient pas dans des affaires de justice. Son rôle premier est de proposer des projets de lois et de mettre en oeuvre les politiques de justice publique. Elle s'occupe également du bon fonctionnement des différentes juridiction. En aucun cas elle ne fait pression sur un juge pour étouffer une affaire, alors que Bayrou l'a fait... Nuance quand même très importante! Bayrou est vraiment le pire des s..... en tentant de rejeter la faute sur les autres! Il savait, sa femme travaillant dans l'institution,. Manoeuvre purement politicienne et d'une perfidité sans nom !
Ben voyons. Je trouve quand même que c'est un peu "spécieux". On peut ne pas aimer BAYROU ( sur lequel Simone VEIL a dit ce qu'elle pensait),mais il faut un minimum d'honnêteté intellectuelle quand même. La droite ne serait composée que de voyous et la gauche de gens honnêtes et humanistes. Ben voyons. Élisabeth GUIGOU,on sait pourquoi MITTERRAND l'a nommée garde des sceaux ( cherchez bien).
Copinage, clientélisme, corruption, etc.... La routine dans le fonctionnement de nos "institutions". çà commence à se voir que tout cela pèse sur le bon fonctionnement de la France. A un moment (proche), ces élus ne pourront plus acheter la paix sociale, vu la situation financière de notre pays. Il faut nettoyer tout çà au karcher, comme le disait un ancien président avec un bracelet électronique.
La gauche crache sur BAYROU et çà lui revient en pleine gu..le.
Bayrou montre ce qu'il est raiment , un menteur et surtout un incapable . Il est arrivé à son niveau d'incompétence et comme en plus , il ment très mal pour sauver cette boite de curés dont tout le monde sait dans la région , depuis plus de 50 ans que les gosses y étaient battus ( mais ça plaisait sans doute aux parents incapables d'élever leurs gosses) il va tomber , même pas besoin de censure , si c'est un homme , il démissionnera!
Bon j'en doute quand même car il savait tout , sans doute y compris les viols , mais n'est ce pas , on ne dénonce pas quand on est un bon chrétien , on ferme les yeux , tant pis pour les victimes!
Il n'arrive pas à la cheville de Jospin, un homme politique honnête, brillant et qui n'est pas un veilleur la coque qui mange à tous les râteliers.