Ecologisme

Black Friday: actions contre Amazon et la surconsommation

  • PubliĂ© le 29 novembre 2019 Ă  22:22
  • ActualisĂ© le 30 novembre 2019 Ă  07:15
Black Friday: actions contre Amazon et la surconsommation

A l'occasion du Black Friday, le géant mondial du commerce en ligne Amazon a été la cible vendredi de plusieurs actions de militants écologistes dénonçant les conséquences climatiques de la surconsommation, prÚs de Paris et Lyon ainsi que dans le Nord.

A Saint-Priest (RhĂŽne), une centaine de militants ont bloquĂ© briĂšvement deux entrĂ©es d'un entrepĂŽt de l'entreprise amĂ©ricaine avant d'ĂȘtre Ă©vacuĂ©s par les forces de l'ordre. Des images relayĂ©es sur Twitter par le mouvement Extinction Rebellion (XR) montrent des jeunes Ă©vacuĂ©s sans mĂ©nagement par des policiers en tenue. Le mouvement a dĂ©noncĂ© "des violences indignes".

RĂ©unis Ă  l'appel de plusieurs associations dont Youth for Climate, XR, Greenpeace et Attac, les protestataires entendaient dĂ©noncer le principe mĂȘme du Black Friday, "journĂ©e dĂ©diĂ©e Ă  la surconsommation et aux achats compulsifs", selon une militante d'Alternatiba ANV RhĂŽne.

Au lever du jour, plusieurs dizaines de personnes s'étaient rassemblées devant le siÚge français d'Amazon à Clichy (Hauts-de-Seine), prÚs de Paris, pour une action présentée comme "non violente et joyeuse". Elles ont déroulé des banderoles hostiles au géant du commerce en ligne avant de s'asseoir devant le siÚge de l'entreprise aux cris de "On dit stop au Black Friday et son impunité!".

"Aujourd'hui, Amazon a les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre d'un Etat", a dĂ©noncĂ© sur place Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France. "On a besoin plus que jamais d'actions de dĂ©sobĂ©issance civile car Amazon est un symbole d'impunitĂ©", notamment fiscale, a estimĂ© l'eurodĂ©putĂ©e LFI Manon Aubry, prĂ©sente Ă  ses cĂŽtĂ©s de mĂȘme que la dĂ©putĂ©e LFI ClĂ©mentine Autain.

Dans le Nord, une quarantaine de militants ont pris place dans la matinée sur un rond point devant le site Amazon de Flers-en-Escrebieux, prÚs de Douai, dont l'entrée était protégée par une vingtaine de policiers. "Amazon détruit les emplois et le climat", "Block Friday", pouvait-t-on lire sur des banderoles.

Amazon a rejeté toutes les critiques, alors que son patron Jeff Bezos, a assuré en septembre que la multinationale parviendrait à la neutralité carbone en 2040.

- "Au lit" -

Dans plusieurs villes de l'Hexagone, des militants Ă©cologistes et altermondialistes ont par ailleurs visĂ© des centres commerciaux, comme Ă  La DĂ©fense, en banlieue de Paris, oĂč quelques dizaines de militants de Youth for Climate et XR ont bloquĂ© l'une des entrĂ©es du centre commercial des Quatre Temps, sans rĂ©ellement perturber son activitĂ©.

A Rennes, 600 personnes ont dĂ©filĂ©, tentant en vain d'entrer dans le palais des congrĂšs et un centre commercial. Les manifestants Ă©taient environ 300 Ă  Tours, 200 Bordeaux, devant un Apple Store et les Galeries Lafayette, mĂȘme nombre Ă  Grenoble, quelque 250 Ă  Saint-Etienne.

Ils étaient quelques centaines à Toulouse, notamment devant un magasin Primark, emblématique de "fast fashion" à prix réduit, brandissant notamment une banderole "Le seul bon plan qui compte c'est celui qui finit au lit".

"C'est formidable, heureusement qu'ils sont là tous ces jeunes, qu'ils ont toute cette énergie", s'exclame Marie-Paule, 85 ans, pour qui de telles actions redonnent espoir pour l'avenir qu'elle laisse à ses petits-enfants.

A Strasbourg, plusieurs collectifs avaient scotché jeudi soir des affiches sur de nombreux panneaux d'affichage et vitrines du centre-ville, notamment "Black Friday, soldes sur la planÚte". L'association des commerçants a dénoncé le blocage de serrures à la colle ultra-forte, ce que les militants ont démenti.

A Roanne (Loire), une trentaine de militants d?Attac et d?ANV COP21 ont aussi mené une action d?occultation de l'affichage commercial lié au "Black Friday".

Jeudi déjà, plusieurs dizaines de militants de mouvements écologistes avaient briÚvement bloqué le centre de distribution d'Amazon de Brétigny-sur-Orge (Essonne).

Ils avaient été délogés aprÚs environ deux heures d'action par les forces de l'ordre. Huit personnes interpellées pour "entrave à la circulation" ont été relùchées vendredi aprÚs une garde à vue.

AFP

guest
0 Commentaires