AprÚs 16 jours de compétition et des mois de tractations diplomatiques, les 23e Jeux Olympiques d'hiver se terminent ce dimanche lors d'une cérémonie de clÎture qui résumera parfaitement ces "Jeux de la Paix": en présence d'une délégation nord-coréenne de haut niveau, mais sans drapeau russe.
Le dernier suspense a Ă©tĂ© levĂ© dimanche matin, avec le vote du CIO rĂ©uni en session: la suspension de la Russie est maintenue Ă l'issue de ces JO-2018, et le drapeau russe ne pourra donc ĂȘtre dĂ©ployĂ© au stade olympique.
Le maintien de la suspension a été voté à l'unanimité et les deux cas de dopage constatés durant les Jeux ont pesé lourd dans la balance pour une Russie qui espérait, au moins partiellement, revenir dans le giron sportif.
A partir de 20h00 locales (12h00 françaises), la traditionnelle cérémonie mettra un terme à Pyeongchang-2018 pour débuter l'olympiade qui aboutira à Pékin-2022.
Entre temps, les Jeux olympiques resteront en Asie, puisque les JO d'été 2020 auront lieu à Tokyo. Un enchaßnement de rendez-vous loin du continent originel des JO, avant son retour en Europe en 2024 à Paris.
En soirée, dans les travées du stade olympique, les "Jeux de la paix" voulus par la Corée du Sud pays hÎté trouveront un dernier écho.
AprĂšs le dĂ©filĂ© en commun des deux CorĂ©es lors de la cĂ©rĂ©monie d'ouverture, aprĂšs la constitution d'une Ă©quipe fĂ©minine unifiĂ©e de CorĂ©e en hockey sur glace, aprĂšs aussi les prĂ©sences remarquĂ©es de la soeur du leader nord-corĂ©en Kim Jong Un en ouverture et celle des pop-pom girls nord-corĂ©ennes tout au long de la quinzaine, ce sera au tour d'une dĂ©lĂ©gation de huit membres de CorĂ©e du Nord, conduite par le controversĂ© gĂ©nĂ©ral Kim Yong Chol, d'ĂȘtre prĂ©sente au Sud pour la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture.
- TrĂȘve ou dĂ©gel ? -
La prĂ©sence de Kim Yong Chol, arrivĂ©e dimanche matin au Sud, divise le pays hĂŽte, oĂč ce gĂ©nĂ©ral est considĂ©rĂ© comme un criminel de guerre mĂ©ritant la mort.
Kim Yong Chol est soupçonné d'avoir un temps dirigé le Bureau général de reconnaissance gérant les opérations nord-coréennes d'espionnage et d'avoir ordonné notamment le torpillage de la corvette sud-coréenne Cheonan en 2010 qui avait fait 46 morts.
Non loin de cette délégation nord-coréenne, dans la tribune des personnalités du stade olympique, se tiendra Ivanka Trump, la fille aßnée et conseillÚre du président des Etats-Unis Donald Trump, désignée pour représenter les USA.
Un responsable américain a fait savoir qu'aucun contact entre Ivanka Trump et des responsables nord-coréens n'était prévu à cette occasion.
Le pouvoir de la diplomatie sportive trouvera malgré tout avec cette cérémonie une parfaite illustration, alors que M. Trump a annoncé 24 heures auparavant de "lourdes" sanctions contre la Corée du Nord...
L'avenir dira si ce rapprochement historique entre les deux Corées, toujours techniquement en guerre depuis 1953, n'était qu'une trÚve olympique ou un premier jalon solide vers une désescalade des tensions dans la région.
Au terme des 16 jours de compĂ©titions, 102 titres auront Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©s et des images fortes resteront. Comme celle, encore dimanche matin, de l'Ă©quipe de curling sud-corĂ©enne, mĂȘme battue en finale par la SuĂšde, dont les membres Ă©taient inconnues au dĂ©but des JO et qui resteront finalement dans l'histoire comme les visages de Pyeongchang-2018.
- © 2018 AFP

