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France-Arménie: les Bleus veulent maintenir la dynamique

  • Publié le 8 octobre 2015 à 12:47

L'équipe de France, avec sans doute le grand retour de Lassana Diarra et un Paul Pogba très incertain, tentera de confirmer ses deux succès de septembre (Portugal et Serbie) face à l'Arménie jeudi, en match amical à Nice (20h45), pour maintenir une belle dynamique à huit mois de l'Euro-2016.


Les Bleus ont su redresser la barre après une fin de saison dernière assez inquiétante (défaites contre la Belgique et l'Albanie) et il s'agit désormais de surfer sur cette vague positive, en y mettant si possible la manière.
Le profil de l'adversaire s'y prête. 84e au classement Fifa et avant-dernier du groupe I des qualifications pour le Championnat d'Europe, l'Arménie n'avait pas existé à Erevan, le 14 octobre 2014, face à une équipe de France composée essentiellement de réservistes (3-0).
Selon la mise en place tactique de mercredi à l'Allianz-Riviera, Didier Deschamps devrait cette fois aligner sa meilleure formation du moment, même si trois jours seulement séparent cet affrontement d'un déplacement au Danemark. La seule incertitude concerne Pogba, touché à la cheville droite en fin d'entraînement.
Un point sera effectué jeudi matin sur son cas mais l'encadrement ne devrait prendre aucun risque avec le joueur de la Juventus Turin, qui sera vraisemblablement forfait.
L'Arménie s'annonce donc comme un bon galop d'essai avant de se frotter à deux cadors du continent, l'Allemagne, championne du monde (13 novembre au Stade de France), et l'Angleterre (le 17 novembre à Wembley), des tests grandeur nature en vue de l'Euro.

- L'exigence augmente -
Affronter l'Arménie puis le Danemark n'aura certainement pas la même saveur mais les Bleus ne peuvent pas se permettre de nouveaux faux-pas qui les ramèneraient aux interrogations et aux doutes du mois de juin.
Le manque de prestige de l'Arménie ne doit pas tromper son monde: à mesure que l'échéance européenne approche, l'exigence augmente d'autant pour les troupes de Didier Deschamps. Il y a une attaque à soigner et un public français à mobiliser et à convaincre pour poursuivre l'élan engagé au Portugal (1-0) et contre la Serbie (2-1).
Cet enjeu collectif se double de problématiques plus individuelles. Le revenant Lassana Diarra, impressionnant avec Marseille depuis son retour en Ligue 1 et dont la dernière sélection remonte au 11 août 2010, va-t-il augmenter le potentiel technique des Bleus et peut-il chiper la place de sentinelle à Yohan Cabaye? L'ancien milieu du Real Madrid et de Chelsea, qui devrait être titularisé jeudi, a l'expérience et la maturité pour rattraper le temps perdu et démarrer à 30 ans une nouvelle vie en équipe de France.
Anthony Martial, l'homme qui vaut 80 millions d'euros à 19 ans, peut-il titiller les "grands" en attaque? Ses débuts en fanfare à Manchester United (4 buts en 5 matches, toutes compétitions confondues) en imposent et font de lui le nouveau phénomène du football français. Encore faut-il pouvoir le démontrer sur le plan international.

- Benzema, bientôt un an sans but -
Avec Mamadou Sakho, redevenu titulaire à Liverpool, Deschamps a aussi récupéré un élément majeur de sa défense, celui qui fait la paire dans l'axe avec Raphaël Varane. Les deux hommes étaient associés lors de l'humiliation subie en Albanie (1-0), le 13 juin, et ils ont une revanche à prendre.
Deschamps aimerait également faire taire pour un temps le débat lancinant autour du cas Karim Benzema. Le Madrilène est en tête du classement des buteurs en Espagne (6 buts) mais n'a plus marqué en Bleu depuis le 11 octobre 2014, soit quasiment un an. Une anomalie pour l'un des leaders techniques des Tricolores et l'un de leurs rares éléments de dimension mondiale.
Benzema, bloqué à 25 unités en 80 sélections, n'a jamais été un buteur prolifique mais l'attaquant N.1 de l'équipe de France, pour l'instant guère gêné par la concurrence à son poste, ne peut pas non plus éternellement invoquer l'absence de "bons ballons". Les Bleus ont certes remporté la Coupe du monde en 1998 et l'Euro-2000 sans un "serial buteur", mais ils ont payé cher au Mondial-2014 l'inefficacité de Benzema à partir des matches à élimination directe, surtout en quart de finale contre l'Allemagne (1-0). Une leçon à méditer d'ici juin 2016.



Par Fanny CARRIER - © 2015 AFP
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