Quelques heures après les cérémonies commémorant les 80 ans du Débarquement des alliés, le 6 juin 1944, qui mena à la libération de la France, le président de la République, Emmanuel Macron, accorde une interview à TF1 et France 2 pour évoquer les conflits qui font rages en Ukraine et dans la bande de Gaza.
Il a évoqué la guerre en Ukraine et annoncé la cession d'avions de combat Mirage 2000-5 à l'Ukraine. Le président s'est également exprimé sur la reconnaissance ou non de l'État de Palestine, mais aussi sur le scrutin européen de dimanche.
Interview sur TF1 et France 2. https://t.co/cut847MWQB
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 6, 2024
- Mirage pour Kiev et formation de 4.500 pilotes ukrainiens -
À l'occasion de cet entretien, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait fournir des avions de chasse Mirage 2000-5 à l'Ukraine afin de soutenir celle-ci dans la guerre qui l'oppose à la Russie.
"Nous allons annoncer la cession de Mirage 2000-5" vendredi, à l'occasion de la visite de Volodymyr Zelensky en France, a déclaré le président français, précisant que les pilotes de ces avions de chasse seront formés en France.
La France prévoit en outre de former 4.500 soldats ukrainiens, a poursuivi le chef de l'État, assurant qu'il n'y avait pas "aujourd'hui" d'instructeurs militaires français sur le sol ukrainien.
"Notre souhait, c'est aussi de former une brigade", a-t-il ajouté. La France, a souligné Emmanuel Macron, ne veut pas "l'escalade de la guerre".
"La paix, ça ne peut pas être la capitulation de l'Ukraine", a plaidé Emmanuel Macron. "La paix doit arriver par le biais d'une négociation", et ce moment, a-t-il jugé, n'est pas encore arrivé "puisque la Russie continue d'avancer".
- Gaza : pas de reconnaissance d'un État palestinien dans l'immédiat -
Le président Emmanuel Macron a été interrogé sur la situation à Gaza, alors que les pourparlers pour un cessez-le-feu peinent à aboutir. "Chaque jour qui passe accroit le drame humanitaire et l’impossibilité de la discussion politique", a affirmé le chef de l'État qui, par ailleurs, a dit ne pas avoir de nouvelles des derniers otages français aux mains du Hamas.
Les journalistes l'ont aussi questionné sur la reconnaissance d'un État palestinien. Là où l'Espagne, l'Irlande, la Norvège et la Slovénie ont officiellement pris une décision en ce sens, Emmanuel Macron considère qu'"aujourd'hui, ce n'est pas la bonne réponse car la situation n’est pas stabilisée sur le terrain. Reconnaître la Palestine alors qu’il y a encore le Hamas dans les tunnels ? Avec les responsabilités qui sont les miennes, ça n’est pas raisonnable de le faire maintenant", a tranché Emmanuel Macron.
Ce dernier a cependant laissé une porte ouverte : "La France reconnaîtra l’État palestinien quand cela sera l’élément d’un ensemble complet qui assurera la paix et la sécurité de tous".
- Élections européennes et montée de l'extrême droite -
À trois jours des élections européennes, le président n'a pas éludé la question et appelant les Français aux urnes : "Vu les niveaux d’abstention, j’appelle mes compatriotes à aller voter le 9 juin."
"Si demain la France envoie une très grande délégation d’extrême droite [au Parlement européen], l’Europe peut se retrouver bloquée", a-t-il déclaré, citant en exemple le plan de relance européen ou la stratégie européenne de fabrication des vaccins depuis le Covid-19. Il a ajouté que "l'Europe nous protège", mais qu'"elle n'a jamais été autant menacée".
"L’extrême droite qui monte", a-t-il conclu, "affaiblira l’Europe, mais aussi la France".
AFP
"Si demain la France envoie une très grande délégation d’extrême droite "
Le gamin à l' Elysée va connaître le Tsunami par un vote utile qui, semble t-il, nettoyant la MACRO-Nie, Ursula Von deLR, les carpettes de service
Ainsi soit-il !