Assistants d'eurodéputés FN

Le Front national mis en examen

  • PubliĂ© le 12 dĂ©cembre 2017 Ă  16:27
  • ActualisĂ© le 12 dĂ©cembre 2017 Ă  19:04
Le Front national a Ă©tĂ© mis en examen en tant que personne morale le 30 novembre dans le cadre de l'enquĂȘte sur des emplois fictifs prĂ©sumĂ©s d'assistants de dĂ©putĂ©s europĂ©ens FN, a dĂ©clarĂ© Ă  l'AFP mardi le trĂ©sorier du parti.

Le Front national a Ă©tĂ© mis en examen en tant que personne morale le 30 novembre dans le cadre de l'enquĂȘte sur des emplois fictifs prĂ©sumĂ©s d'assistants de dĂ©putĂ©s europĂ©ens FN, a dĂ©clarĂ© Ă  l'AFP mardi le trĂ©sorier du parti.


"C'est la suite logique de la procédure", a affirmé à l'AFP Wallerand de Saint-Just, confirmant une information du quotidien Le Monde.
Le parti a été mis en examen par les magistrats pour complicité et recel d'abus de confiance "à titre habituel", c'est-à-dire de façon répétée, a-t-on précisé de source judiciaire.
"Cette mise en examen permettra au Front national de démontrer que pas un centime n'a été détourné", s'est défendue la formation politique dans un communiqué.
Dix-sept eurodĂ©putĂ©s ou ex-eurodĂ©putĂ©s Front national, dont la prĂ©sidente du FN Marine Le Pen et son pĂšre Jean-Marie Le Pen, sont visĂ©s par l'enquĂȘte, ouverte en 2015, qui porte sur au moins une quarantaine d'assistants.
Mme Le Pen elle-mĂȘme a Ă©tĂ© mise en examen le 30 juin pour abus de confiance et complicitĂ© d'abus de confiance.
L'enquĂȘte porte sur des salaires versĂ©s sur des fonds europĂ©ens Ă  des assistants d'Ă©lus FN au Parlement europĂ©en, qui pourraient avoir Ă©tĂ© affectĂ©s Ă  d'autres tĂąches.

Le siĂšge du parti Ă  Nanterre, en banlieue parisienne, avait Ă©tĂ© perquisitionnĂ© en fĂ©vrier 2016 et de nouveau en fĂ©vrier 2017 dans le cadre de cette enquĂȘte.
Cette affaire avait rebondi au printemps pendant la campagne présidentielle quand Marine Le Pen, finalement battue au second tour tour par Emmanuel Macron, avait refusé de se rendre à une convocation des juges le 10 mars et dénoncé une "opération politique".
"Nous n'avons pas la moindre démonstration que le Front national ait recelé ou organisé quoi que ce soit", a déclaré mardi M. de Saint-Just.
Le trĂ©sorier du FN a demandĂ© aux juges de surseoir Ă  cette mise en examen, estimant qu'une magistrate, Claire Thepaut, "aurait dĂ» se rĂ©cuser d'elle-mĂȘme en raison de son appartenance au syndicat de la magistrature".
Mais la cour d'appel de Paris avait jugé irrecevable cette demande de récusation, avait-on appris le 23 novembre.
"Il est absolument intolĂ©rable que des reprĂ©sentants de ce syndicat d'extrĂȘme gauche puissent en quoi que ce soit juger des affaires concernant le FN et ses dirigeants", a redit mardi le FN dans son communiquĂ©.

Par Estelle EMONET - © 2017 AFP

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