Pour tenter d'éviter la fermeture de leurs établissements face à l'avancée de l'épidémie, les professionnels de l'hÎtellerie-restauration ont présenté aux autorités sanitaires un projet de "protocole sanitaire renforcé". Le point sur les mesures envisagées.
ĂVITER LA SURFRĂQUENTATION
La distance actuelle d'un mÚtre entre les tables constitue "une ligne rouge" pour la profession. "Il en (va) de la survie économique de ses établissements", selon un communiqué commun des organisations GNI hÎtellerie et restauration (représentant les indépendants), Umih (hÎtellerie), SNRTC (restauration thématique et commerciale) et GNC (chaßnes hÎteliÚres).
Une distance d'un mÚtre entre les tables réduit la capacité des établissements de 35% en moyenne tandis qu'une distance de 1,50 mÚtre la réduirait de 60%, a précisé à l'AFP un porte-parole du GNI hÎtellerie et restauration.
En contrepartie, les professionnels ont proposé d'afficher une jauge indiquant la capacité totale d'accueil des établissements (ce qui faciliterait d'éventuels contrÎles). Au-delà , les clients devraient attendre à l'extérieur.
Le paiement à table serait aussi rendu obligatoire, pour limiter les déplacements.
Les professionnels ont refusé de réduire de 10 à 4 le nombre de personnes par table. "La profession ne veut pas descendre sous les 8", a relevé le porte-parole.
TRACER ET DĂPISTER
Les professionnels ont proposĂ© la mise en place d'un carnet oĂč les clients indiqueraient leurs coordonnĂ©es pour pouvoir ĂȘtre Ă©ventuellement rappelĂ©s par l'agence rĂ©gionale de santĂ©. Cela serait assorti d'une incitation au tĂ©lĂ©chargement de l'application StopCovid.
La proposition de prendre la température des salariés et des clients a été refusée lors d'une réunion au ministÚre de la Santé vendredi: il serait difficile de s'assurer que les salariés ont bien pris leur température avant de quitter leur domicile, et le nombre de cas asymptomatiques rendrait la mesure inefficace, a rapporté le porte-parole du GNI.
Selon lui, la proposition de "dépister massivement les employés" a également été repoussée vendredi, car de tels dépistages massifs sont réservés au personnel soignant.
DES RĂGLES IDENTIQUES POUR BARS, CAFĂS OU RESTAURANTS
Les organisations professionnelles demandent que les bars en mesure d'appliquer le protocole sanitaire renforcĂ© puissent rester ouverts. Elles estiment dans leur communiquĂ© que "le seul critĂšre" qui doit ĂȘtre pris en compte pour dĂ©cider de l'ouverture d'un Ă©tablissement (restaurant, brasserie ou bar) est "sa capacitĂ© Ă respecter le protocole sanitaire, et donc Ă asseoir sa clientĂšle en respectant les distances de sĂ©curitĂ©".
"Aucun autre critĂšre (classification, consommation ou non de repas ou d'alcool ...) ne se justifie d'un point de vue sanitaire."
Selon le porte-parole du GNI, "on Ă©vite ainsi 1/ la mort de nos Ă©tablissements par une fermeture, et 2/ de tenter de mettre en place des usines Ă gaz, parce que tout cela semble clair et susceptible d'ĂȘtre acceptĂ© par tout le monde."
"Désormais, il faudra bien que tout le monde comprenne que quand on va dans un bar, on s'assied pour consommer, on respecte la distanciation entre les tables, on se déplace aux toilettes en portant un masque, on paye à table, et tout ira pour le mieux!"
AFP


