Le réchauffement climatique a un coût qui n'en finit plus d'augmenter. Le patron de l'assureur Maif, Pascal Demurger, a prévenu mercredi 17 septembre qu'"il y aura des augmentations" de primes d'assurance en 2026. Une conséquence logique, selon lui, de la hausse des coûts des sinistres auxquels font face les assureurs.
Des augmentations tarifaires, "je pense qu'il y en aura d'une manière générale sur le marché", a déclaré le dirigeant mutualiste au micro de RTL, embarquant ainsi avec lui tous ses concurrents, du fait de la multiplication des événements climatiques qui "coûtent extrêmement cher".
Le coût total des catastrophes climatiques cette année n'est pas encore connu, mais les assureurs ont déjà dû piocher dans leurs coffres en raison de plusieurs événements majeurs, comme les crues dans l'Ouest en janvier ou le cyclone Garance qui a traversé La Réunion fin février. Ces catastrophes naturelles, renforcées par la crise climatique, provoquent des sinistres principalement couverts par les assurances multirisques habitation et, dans une moindre mesure, les assurances automobile.
- Des tarifs qui ont déjà connu un bond cette année -
Non seulement la fréquence et l'intensité de ces épisodes augmentent, mais l'équation économique pour les assureurs est compliquée par la hausse du prix des matériaux et de la main-d'œuvre nécessaires aux réparations. Les catastrophes naturelles expliquaient déjà le bond des tarifs cette année, mesuré entre 6 et 12% pour les assurances habitation par le cabinet Facts & Figures, via l'entrée en vigueur d'une "surprime" finançant le régime des catastrophes naturelles.
Le comparateur spécialisé lelynx.fr constate de son côté de premières augmentations tarifaires des primes d'assurance automobile comprises entre 4 et 5% mais n'a pas encore de visibilité du côté de l'assurance habitation. Son directeur général, Arthur Martiano, contacté par l'AFP, invite les particuliers à comparer les tarifs, tant le niveau d'augmentation peut varier d'un assureur à l'autre.
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.
AFP