Emmanuel Macron a défendu jeudi, dans une interview à une télévision israélienne, sa décision de reconnaître un Etat palestinien, "meilleure manière d’isoler le Hamas" à ses yeux, tout en condamnant une fois de plus vivement l’offensive à Gaza qui "détruit totalement" la "crédibilité" d’Israël.
"Reconnaître un Etat palestinien c’est simplement décider de dire la perspective légitime du peuple palestinien, et ce qu’il endure aujourd’hui, n’a rien à voir avec le Hamas", a dit le président français à la chaîne 12.
Il a plaidé la cause de son plan, qui accompagnera son annonce formelle lundi à l’ONU, estimant qu’il s’agissait d’un "processus" censé "déclencher une série de nouveaux comportements et de nouveaux engagements". L’Assemblée générale de l’ONU a déjà adopté à une large majorité ce plan qui exclut clairement le mouvement islamiste palestinien de toute gouvernance future.
"Donc la reconnaissance d’un Etat palestinien est la meilleure manière d’isoler le Hamas", qui lui ne veut pas de la solution à deux Etats mais veut "vous détruire", a-t-il expliqué.
Emmanuel Macron, au nom de la France, reconnaîtra lundi vers 21H30 heure de Paris l'Etat de Palestine dans un discours prononcé lors de l'assemblée générale des Nations unies à New York, confirme une source diplomatique informée.
— Georges Malbrunot (@Malbrunot) September 17, 2025
Cette reconnaissance se fera sans condition -… pic.twitter.com/FqrQCODt1u
Selon Emmanuel Macron, dont la décision est vivement critiquée par les autorités israéliennes, "l’approche de votre gouvernement, de quelques ministres particulièrement, est de détruire la possibilité d’une solution à deux Etats".
"Il y avait urgence", notamment en raison des menaces d’annexion de la Cisjordanie occupé, "c’était la dernière occasion avant que proposer la solution à deux Etats ne devienne totalement impossible", a-t-il insisté.
Interrogé par la chaîne 12, le président français a également reconnu qu’il avait "proposé de se rendre" en Israël en amont de la réunion de la semaine prochaine à New York pour expliquer sa position, avant que les autorités israéliennes refusent sa venue. Il a ajouté vouloir continuer à "travailler" avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu’il "respecte".
Pour autant, il a estimé qu’Israël était en train de "détruire totalement" son "image et sa crédibilité" dans l’opinion publique mondiale, en raison des victimes civiles à Gaza.
"Israël a obtenu des résultats uniques en termes de sécurité", "mais mener ce genre d’opérations à Gaza est totalement contreproductif et, je dois le dire, c’est un échec", a dit le président français.
Selon lui, pour "briser le cercle vicieux", "le Hamas doit être détruit, démantelé", mais "l’approche militaire" n’est "pas suffisante".
Emmanuel Macron, qui a assuré ne pas prendre de telles décisions pour des raisons de politique intérieure, a encore déploré de voir "les positions françaises (...) déformées". "Cela nous rend non seulement malheureux, mais même en colère", a-t-il affirmé.
Il a laissé planer la menace de sanctions économiques contre Israël si la nouvelle phase de l’offensive à Gaza, "une énorme erreur", devait se poursuivre.
Enfin, au sujet des appels à boycotter l’Eurovision si Israël y participe, le président français répond "ne pas être favorable au boycott" de manière générale.
AFP
Geste symbolique mais il n'y aura jamais d'état palestinien avec le Hamas à sa tête. Les pays arabes n'en veulent pas et même l'autorité palestinienne non plus. MACRON ferait mieux de s'occuper de la FRANCE et des français.Mais là, ce qu'il a fait depuis sept ans c'est détruire la FRANCE et appauvrir les français, sauf les plus riches.