Violences urbaines

Marseille : trois policiers mis en examen et placés sous contrôle judiciaire après la mort de Mohamed

  • Publié le 10 août 2023 à 20:27

Trois policiers du Raid, une unité d'élite, ont été mis en examen jeudi pour "violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner" après le décès d'un homme de 27 ans en marge des émeutes à Marseille, a indiqué le parquet. (Photo photo RB imazpress)

"Les magistrats instructeurs ont notifié aux trois policiers leur placement sous contrôle judiciaire", a ajouté le parquet dans un communiqué.

Ils ont l'interdiction "de rentrer en contact avec les parties civiles" et "de participer dans le cadre de leur activité professionnelle à des interventions concernant des violences urbaines et de grands événements sur la voie publique", a-t-il ajouté.

Décédé dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille, Mohamed Bendriss est le seul mort recensé à ce jour en marge des violences urbaines qui s'étaient déclenchées dans plusieurs villes de France et sur plusieurs jours à la suite du décès du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre fin juin.

Selon des éléments donnés par le parquet, les faits se seraient produits après le pillage d'un magasin Foot Locker du centre de Marseille.
Les images de vidéosurveillance ont démontré "qu’un homme avait pris la fuite (...) poursuivi par M. B. (l'homme ensuite décédé) à scooter qui avait tenté de prendre le sac dont il était porteur, contenant des marchandises volées dans ce commerce", écrit le parquet.

"Il existe donc des éléments démontrant que ces deux individus participaient à une action d’appropriation frauduleuse dans un contexte de pillage généralisé des magasins du centre-ville fondant une action d’intervention pour en interpeller les auteurs", ajoute-t-il.

Selon les éléments communiqués par le parquet, Mohammed Bendriss "parvenait quant à lui à s’enfuir à scooter, longeant la colonne du Raid", et a été "atteint dans un laps de temps très court par deux tirs de LBD, dont l’un au niveau du thorax se révélera mortel, puis par un tir de munition type "bean bag" qui impactait son scooter.

Pour rappel, cinq policiers du Raid, une unité d'élite de la police, avaient été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur la mort du jeune homme de 27 ans en marge des émeutes.

C'est lors de son autopsie qu'avait été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l'impact d'un tir de LBD (lanceur de balle de défense).

À lire aussi - Marseille : cinq policiers du Raid placés en garde à vue après la mort d'un homme de 27 ans

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1 Commentaires
HULK
HULK
1 an

Ils ont bien fait de ne pas les mettre en prison, sinon tous les commissariats de FRANCE auraient cessé leurs activités pour le plus grand bonheur des voyous et de LFI.