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Mondial de hand: les Bleues en éclaireuses au Japon

  • PubliĂ© le 30 novembre 2019 Ă  10:51
  • ActualisĂ© le 30 novembre 2019 Ă  10:56
La pivot des Bleues de hand Béatrice Edwige (c) est congratulée par ses coéquipiÚres aprÚs le match contre la Russie en finale de l'Euro-2018, le 16 décembre 2018 à Paris

Six mois avant l'objectif suprĂȘme des Jeux de Tokyo, les handballeuses françaises sont en Ă©claireuses au Japon, oĂč elles dĂ©fendent leur titre Ă  partir de samedi au Mondial.

Championnes du monde il y a deux ans en Allemagne, puis d'Europe l'an passĂ© Ă  Bercy, les Bleues commencent par un match abordable contre la CorĂ©e du Sud, samedi (10h00 heure française) Ă  Kumamoto, ville du sud de l'archipel, oĂč aura lieu l'ensemble de la compĂ©tition.

La priorité est évidemment Tokyo-2020, mais les Françaises n'ont pas l'intention d'escamoter ce Mondial. "On n'a pas quitté nos proches depuis le 17 novembre pour venir en vacances au Japon", assure Béatrice Edwige, résumant l'état d'esprit d'une équipe dont la motivation ne fait aucun doute. La preuve: aucune joueuse n'a saisi la possibilité offerte par le sélectionneur Olivier Krumbholz de faire l'impasse pour s'économiser en vue des Jeux.

Reste un fait: Ă  l'exception de la NorvĂšge en 2011 et 2012, aucune nation n'a Ă©tĂ© championne olympique en ayant remportĂ© le Mondial prĂ©cĂ©dent. Et on constate la mĂȘme difficultĂ© chez les hommes: personne n'a touchĂ© l'or aux Jeux aprĂšs avoir gagnĂ© la grande compĂ©tition prĂ©cĂ©dente (l'Euro en l?occurrence).

- Pour jouer le coup Ă  fond -

"C'est compliquĂ© d'ĂȘtre brillant deux fois la mĂȘme annĂ©e. Mais on est venu au complet de nos forces disponibles et Ă  partir de lĂ  on va jouer le coup Ă  fond. Mais on n'a pas la prĂ©tention de tout gagner", reconnaĂźt Krumbholz, qui a fixĂ© comme objectif un nouveau dernier carrĂ© aprĂšs les quatre mĂ©dailles internationales consĂ©cutives glanĂ©es depuis 2016 (argent aux JO-2016, bronze Ă  l'Euro-2016, or au Mondial-2017 et Ă  l'Euro-2018).

Le potentiel pour aller loin est bien sûr toujours là avec des joueuses comme Estelle Nzé-Minko, Béatrice Edwige et la gardienne Amandine Leynaud, partenaires dans le meilleur club d'Europe à Györ (Hongrie), avec un fort contingent de Metz conduit par la demi-centre Grùce Zaadi et Manon Houette, avec les jeunes Orlane Kanor et Méline Nocandy, Messines également, et avec toujours les anciennes Allison Pineau, Alexandra LacrabÚre et Camille Ayglon, indispensables en défense.

Dans le champ, la seule absente de marque est l'ailiÚre et capitaine Siraba Dembélé, pour cause de grossesse. L'une des principales nouveautés concerne le poste de gardienne car en l'absence de Cléopùtre Darleux (maternité) et de Laura Glauser (blessure au genou), c'est une joueuse relativement inexpérimentée au plus haut niveau, Catherine Gabriel, qui servira de doublure à Leynaud dans les cages, et qui aura un vrai rÎle à jouer car "Amandine ne pourra pas faire dix fois soixante minutes" selon Krumbholz.

- Des rivales en quĂȘte de ticket -

Le premier objectif sera de terminer dans les trois premiers d'un groupe de six assez relevé avec la Corée du Sud, le Brésil, l'Australie, l'Allemagne et le Danemark, puis dans les deux premiers d'une deuxiÚme poule de six pour atteindre les demies. "Ensuite la richesse de l'effectif pourrait faire la différence", espÚre le technicien français.

Dans ce Mondial oĂč l'or sera accompagnĂ© d'un billet pour Tokyo, les Bleues, qui ont le leur depuis leur titre europĂ©en de l'an passĂ©, peuvent s'attendre Ă  une fĂ©roce concurrence de la part de leurs rivales habituelles, les NorvĂ©giennes, vices-championnes du monde, les Russes, vice-championnes d'Europe, et les NĂ©erlandaises, toujours sur le podium, auxquelles pourraient s'ajouter des Ă©quipes comme le Danemark ou la SuĂšde.

"Toutes celles qui ne sont pas encore qualifiĂ©es pour les Jeux vont avoir un engagement extrĂȘme; si on ne l'a pas aussi on ne va pas exister. Elles vont toutes espĂ©rer que la France, parce qu'elle a dĂ©jĂ  sa place, sera moins agressive et moins motivĂ©e. Je pense qu'elles font une erreur", prĂ©voit l'entraĂźneur des Bleues.

 AFP

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