France

Nouvelles agressions Ă  Fleury: rassemblement de gardiens devant la prison

  • PubliĂ© le 22 fĂ©vrier 2018 Ă  12:00
  • ActualisĂ© le 22 fĂ©vrier 2018 Ă  12:09
Photo d'archives d'un rassemblement de gardiens devant la prison de Fleury-Mérogis le 22 janvier 2018

Moins d'un mois aprÚs la fin de leur mouvement social, une cinquantaine de surveillants étaient réunis dans le calme jeudi à l'aube devant la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) aprÚs deux nouvelles agressions de gardiens, blessés par des détenus.


Mercredi aprÚs-midi, un gardien de la plus grande prison d'Europe a été hospitalisé aprÚs avoir été blessé à l'oeil et au visage par un détenu au "profil psy" qui l'a attaqué à l'arme blanche. La ministre de la Justice Nicole Belloubet s'est rendue dans l'aprÚs-midi au chevet du surveillant hospitalisé, a-t-on appris auprÚs de son entourage.

La veille, lors d'un dĂ©placement vers le parloir, un dĂ©tenu a "sautĂ© Ă  la gorge (d'un gardien) et a commencĂ© Ă  l'Ă©trangler avec les deux mains", a indiquĂ© une source pĂ©nitentiaire. "TrĂšs choquĂ©", le surveillant qui s'est cassĂ© la main en se dĂ©battant avant de parvenir Ă  plaquer le prisonnier contre le mur et d'attraper son sifflet pour donner l'alerte, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© jusqu'Ă  fin mars.

Les gardiens ont empilĂ© pneus et palettes jeudi matin devant l'entrĂ©e de la maison d'arrĂȘt, avant d'enflammer une de ces barricades peu aprĂšs 07H00, a constatĂ© une journaliste de l'AFP. L'accĂšs Ă  la prison n'Ă©tait pas bloquĂ© et les surveillants qui souhaitaient prendre leur service pouvaient entrer dans le bĂątiment.
L'appel au blocage, lancĂ© en soutien Ă  leurs collĂšgues agressĂ©s, est ponctuel cette fois et ne devrait pas ĂȘtre renouvelĂ©. Il s'agit d'"un coup de colĂšre", "on ne pouvait pas laisser passer", a expliquĂ© Thibault Capelle reprĂ©sentant FO.

"Pour l'instant, la direction de l'administration pénitentiaire va plus vite à nous sanctionner suite au dernier mouvement qu'à mettre en place des mesures sécuritaires", a estimé Carole Baldy représentante du syndicat majoritaire Ufap-unsa, signataire de l'accord avec la Chancellerie qui a mis fin au mouvement de janvier.

Mi-janvier, l'agression d'un surveillant à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) avait lancé le plus grand mouvement social chez les gardiens pénitentiaires de ces 25 derniÚres années, entraßnant le blocage de plus d'une centaine de prisons dans tout le pays pendant prÚs de deux semaines.
Les surveillants dénonçaient leurs conditions de travail et les agressions à répétition.
AFP

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