[EN DIRECT] 14 Juillet

"On doit faire cette réforme des retraites", déclare Emmanuel Macron

  • Publié le 14 juillet 2022 à 16:19
  • Actualisé le 15 juillet 2022 à 07:34

Le président Emmanuel Macron donne sa première interview télévisée de son second quinquennat à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet, après avoir assisté au traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées, dans un contexte stratégique marqué par le retour de la guerre en Europe. Le chef de l'État "donne le cap, les grandes lignes des politiques qui doivent être conduites", dans un contexte politique intérieur complexe après le revers de sa coalition aux législatives de juin qui l'a privé d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale.

  • Ce live est désormais terminé, merci de nous avoir suivi !

  • Emmanuel Macron conclut son interview en souriant: "Ayez l’espoir. Nous allons y arriver."

  • "Le pic de l'épidémie est passé"

    Concernant le Covid-19, "le pic de l'épidémie est en train de passer, explique Emmanuel Macron. "Oui, c'est responsabilité des Français, soutiens aux soignants et on prépare la rentrée." Si les "Français se sont habitués", le gouvernement prépare la rentrée et la campagne de rappel pour "nos aînés et les plus fragiles".

  • "Nous sommes un pays fort et nous allons y arriver."

  • Des députés divisés : vers cinq ans d'immobilisme ?

    Anne-Claire Coudray évoque désormais le pass sanitaire et le fait que l'Assemblée nationale ne plébiscite pas les annonces du gouvernement. "Il y a eu des députés de la France Insoumise, des députés du Rassemblement national et certains des Républicains qui ont voté ensemble." Pour le président, "il n'y a de majorité contre le gouvernement, que de cet attelage baroque". Il ajoute, "je pense qu'il y aura responsabilité collective qui prévaudra."

    "Les Français et Françaises m'ont accordé leur confiance, et ont accordé leur confiance aux députés par une majorité relative. La responsabilité du gouvernement, de la majorité parlementaire, des forces d'opposition, c'est de trouver des compromis." "Je veux que le pays avance, je suis pour l'esprit de responsabilité", dit-il. Et ce, "pour rendre la France plus indépendante et gagner la bataille pour le climat, mais également pour l'égalité des chances. Je ferais tout pour que les compromis intelligents soient trouvés." "Notre démocratie doit être vivante."

  • "Je me suis engagé pour décaler l'âge de départ obligatoire jusqu'à 65 ans d'ici 2030."

    Concernant les retraites, "je me suis engagé pour décaler l'âge de départ obligatoire jusqu'à 65 ans d'ici 2030, en décalant de mois par an." "Ici la santé est prise en charge, l'éducation est gratuite et les services publics se développent. Il y a trois manière de financer cela, la première l'impôt. On est le pays qui fait payer le plus d'impôts." Donc pas d'augmentation de l'impôt. Deuxième chose la dette, "la dette c'est nos enfants". "On ne doit pas augmenter la dette et j'ai pris l'engagement de la rembourser dès 2026." La troisième, "c'est de créer des richesse".

    "Nous devons travailler plus longtemps et pour cela nous devons ouvrir les discussions d'ici la fin de l'été", indique Emmanuel Macron. "On doit faire cette réforme et pour cela il faut bâtir des compromis raisonnables."

  • "Je défendais cette ouverture du marché et je la redéfendrais demain."

    Les journalistes reviennent sur l'affaire Uber. "J'assume totalement. Quand on est ministre on ne fait pas les choses contre l'avis du gouvernement. Je défendais cette ouverture du marché et je la redéfendrais demain." "On avait des besoins de transport et de création d'emploi." Ensuite, "on a régulé". "La France a porté des textes de loi pour donner un statut social aux chauffeurs et réguler ces plateformes."

    "Je serais toujours pour qu'on ouvre des possibilités dans l'économie", dit-il.

     

  • "Il faut que les employeurs répondent à une situation où ils doivent mieux accompagner leurs salariés."

    Les entreprises doivent-elles contribuer à l'effort collectif ? demande l'une des journalistes. "Il faut faire en sorte que le travail paye mieux. Je veux faire un travail avec beaucoup de forces, avec toutes les branches professionnelles où le salaire minimum est en-dessous du Smic." "On a réussi, on a bon modèle de régulation. Au cours de ces derniers mois le Smic a augmenté de 100 euros depuis août dernier et va augmenter en août 2022. "Le gouvernement va mobiliser et lancer ces chantiers. Il faut que les employeurs répondent à une situation où ils doivent mieux accompagner leurs salariés."

    "Il n'y a pas un état au monde qui a autant aidé les entreprises et les salariés pendant la crise Covid."

  • "Je veux accélérer le plein emploi"

    "Je veux que nous puissions avancer sur la réforme du travail", explique le président de la République. "Nous devons aller plus loin." "Il nous faut une mobilisation de la nation pour accélérer le plein emploi." Ensuite, "le Covid a beaucoup déstabilisé."

    "Il n'y a pas de modèle social s'il n'y a pas de travail pour le financer, nous sommes le pays qui taxe le plus. Si on veut le progrès social, c'est le travail." Pour Emmanuel Macron, "la nation doit aider mais les personnes doivent prendre leurs responsabilités pour participer".

    Et donc "au coeur de ce quinquennat il y aura la réforme des lycées professionnels pour renforcer l'apprentissage". Il faut "réussir à ce que nos jeunes aillent plus vite vers le marché du travail et mieux". Il faut aussi selon lui, "améliorer le travail des séniors". "Je veux passer le cap du million d’apprentis", martèle-t-il.

  • Emmanuel Macron veut "négocier un changement du prix de l’électricité"

    Concernant la crise énergétique, Emmanuel Macron dit, "on va se battre". "On va vous protéger avec ce qui est définit jusqu'à la fin de l'année." "On va aller vers des mécanismes qui vont plus ciblés les gens qui en ont le plus besoin, soit pour travailler, soit parce qu'ils sont plus modestes que d'autres." Il le sait, "ce sont des périodes qui seront difficiles." Mais "l'on va aider les Français à faire cette transition énergétique."

    Emmanuel Macron indique également vouloir "réformer le marché européen de l’électricité". "Nous avons besoin d’un marché européen. Aujourd’hui nous achetons l’électricité car nous n’en produisons pas assez", déplore le président de la République, avant d’ajouter : "On a besoin de l’Europe. Mais le prix de l’électricité est mal fichu en Europe, il est très dépendant du gaz qu’on importe. On va négocier, en européens, un changement du prix de l’électricité".

  • "On va passer de deux, à un, à zéro dans les mois qui viennent", précise le président concernant les centrales nucléaires.

    "On avait 4 centrales qui fonctionnaient, sur ces quatre on en a fermé deux", explique-t-il. Sur l'urgence écologique, le président explique que deux centrales ont été fermées. "Dont une que l'on doit garder car on a du retard sur deux centrales." "On va passer de deux, à un, à zéro dans les mois qui viennent." "On va réformer le marché européen de l'électricité."

  • "Le dérèglement climatique est là."

    Anne-Claire Coudray interroge ensuite le Président sur la transition énergétique. "L'urgence est déjà là", dit-il. "Le dérèglement climatique est là." "On doit organiser différemment notre vie." La première chose passe par la sobriété, puis ensuite par le renouvelable. "On doit aller beaucoup plus vite pour produire de l'éolien et créer des éléments pour qu'on puisse se passer du charbon."

  • "On va faire un plan de sobriété."

    "Je vais demander aux administrations, à nos grands groupes, de préparer un plan pour qu’on puisse se mettre en situation de consommer moins, c’est-à-dire des contraires", explique-t-il. "On doit le faire pour qu’il n’y ait pas coupures complètes", dit-il à propos des menaces de la Russie de couper l’approvisionnement en gaz. "On va faire un plan de sobriété."

  • "Il faut s'attendre à ce que cette guerre dure", a expliqué Emmanuel Macron à propose de la guerre en Ukraine.

  • Emmanuel Macron sur la stratégie militaire française : "On doit absolument réinvestir tous nos stocks et nos capacités"

    L’entretien du président de la République commence par une réponse sur l’armée française, dont Emmanuel Macron a salué l’engagement en Ukraine et insisté sur les moyens supplémentaires que le gouvernement souhaite allouer à la défense dans le cadre de la prochaine Loi de programmation militaire.

    Pour le président de la République, "nous avons une armée forte, la première armée d’Europe. Je veux rendre hommage aux soldats blessés » a-t-il entamé. "On a jouté à notre budget 26 milliards d’euros. Mais ce qu’on voit, c’est un fait nouveau : la guerre de haute intensité, qui implique une puissance dotée de l’arme nucléaire, la Russie» a-t-il résumé. "La France a les moyens d’aider l’Ukraine. Mais forts de ce nouveau contexte, on doit continuer d’investir, d’embaucher et de former. On a une armée qui est prêt aujourd’hui. Sa force, ce sont ses femmes et ses hommes. Je considère que le moral de nos armées est essentiel. On a réparé nos éléments capacitaires, on les a renforcés. Et on va continuer. Il faut intensifier l’effort, il faut continuer jusqu’à 2030", a-t-il annoncé concernant les questions de financement.

    "Il nous faut aussi regarder comment on évalue les nouvelles menaces. C’est ensuite que l’on donne un chiffre. Les nouvelles zones de conflictualité n’ont pas disparu avec l’Ukraine : le cyberespace notamment. Si nous sommes faibles sur ce plan, nous pouvons être attaqués. Il faut investir sur la résilience. Le maritime redevient essentiel, et l’espace également. A côté de ça, on doit toujours lutter contre le terrorisme, en Afrique notamment", a présenté le président de la République.

     

  • Bonjour et merci de nous rejoindre pour ce live du 14 Juillet 2022.

À propos

- Retour sur le défilé -

Jeudi matin, Emmanuel Macron a passé en revue les troupes à bord d'un véhicule militaire, sous un soleil radieux, avant d'assister depuis la tribune installée place de la Concorde au défilé des forces armées françaises, ouvert par la Patrouille de France et son célèbre ruban bleu-blanc-rouge.

Au total, quelque 6.300 personnes ont défilé cette année dont près de 5.000 à pied, devant une foule compacte tout le long du cortège. Le spectacle a mobilisé 64 avions, un drone, 25 hélicoptères, 200 chevaux et 181 véhicules motorisés.s

Le défilé s'est achevé en musique avec une chanson spécialement composée pour l'occasion, intitulée "France", interpétée par Candice Parise.

Le défilé à pied s'est ouvert par les drapeaux de 9 pays étrangers invités, pour la plupart voisins de la Russie ou de l'Ukraine: Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie.

Des troupes françaises récemment déployées sur le flanc est de l'Europe leur ont emboîté le pas.

Paris y a nettement renforcé ses missions de réassurance depuis le début de la guerre. Quelque 500 soldats français ont été dépêchés d'urgence fin février en Roumanie dans le cadre de l'Otan et Paris se tient prêt à augmenter son contingent si besoin.

La France participe également à des missions de réassurance terrestre et aérienne en Estonie et ses avions de combat Rafale contribuent à protéger le ciel polonais.

- "Economie de guerre" -

Compte tenu de la guerre en Ukraine mais aussi de l'inflation, le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir une nouvelle loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 pour "ajuster les moyens aux menaces", alors que la France est entrée selon lui dans une "économie de guerre".

Le chef de l'Etat a amorcé en 2017 une nette remontée en puissance des crédits défense après des années de disette. Le budget des Armées va encore croître en 2022 avant de franchir une marche de 3 milliards en 2023, pour atteindre 44 milliards d'euros.

Mais le conflit de haute intensité qui se joue en Ukraine a mis en lumière les carences de l'appareil français de défense, notamment en matière de munitions.

Il s'agit aujourd'hui de "reconstituer plus vite et plus fort certains stocks, savoir produire davantage de matériels adaptés à cette guerre de haute intensité sur notre sol, faire des choix d'innovation", a fait valoir mercredi le chef de l'Etat.

Malgré la dégradation des finances publiques sous le coup de la crise sanitaire, l'Elysée espère rassembler les oppositions autour du sujet défense, qui bénéficie d'un consensus relatif au sein de la classe politique.

L'enjeu touche également au poids de la France en Europe et sur la scène internationale, à l'heure où la plupart des pays de l’UE se réarment, à commencer par l'Allemagne, qui a débloqué un fonds spécial de 100 milliards d'euros pour sa défense.

L'édition 2022 du défilé a été l'occasion de montrer les nouveaux matériels des armées françaises, comme le blindé de reconnaissance Jaguar, aux côtés du blindé de nouvelle génération Griffon qui remplace progressivement le véhicule de l'avant blindé (VAB) dans les forces terrestres.

Le défilé aérien, auquel participaient plusieurs appareils européens dont des Rafale grecs, incluait pour la première fois le drone Reaper, employé au Sahel pour traquer et tuer les jihadistes, alors que la France est plein recalibrage de sa présence militaire sur le continent africain.

Quelque 125.000 forces de l'ordre ont été mobilisées dans toute la France pour veiller au bon déroulement de la fête nationale. Des "gilets jaunes" ont annoncé leur intention de manifester dans la capitale dans l'après-midi.

Des feux d'artifice illumineront ensuite dans la soirée le ciel de France, frappée par une forte canicule, avec une large partie du territoire menacée par des incendies.

Lire aussi - Macron prépare les Français à un automne difficile et se donne un cap

www.ipreunion.com avec AFP

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2 Commentaires
Missouk
Missouk
2 ans

Ce président est mégalo... A faire peur!

Quelle déception
Quelle déception
2 ans

On a voté pour lui en 2017. Quelle déception ! Après son mandat en 2027, il a le profil pour devenir acteur.