Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a assuré que l'exécutif continuerait à dérouler une feuille de route "réagencée", au-delà de la réforme des retraites qui, malgré les blocages et la contestation, "ne signe pas la retraite des réformes", dans une interview au Journal du dimanche.
"La réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes. Il y aura, demain, d’autres réformes, conduites par nous ou par les gouvernements qui nous succéderont", souligne M. Véran auprès de l'hebdomadaire.
Parmi ces futurs textes, certains "seront impopulaires, mais nécessaires à l’avenir du pays", et validés "démocratiquement (...) par des Parlements légitimes", insiste-t-il.
L'exécutif devra faire face mardi prochain à une 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, dont l'avenir politique est désormais entre les mains du Conseil constitutionnel, alors que les tensions dans la rue s'accroissent.
"On ne peut pas laisser s’installer l’idée que la violence serait une réaction justifiable ou compréhensible", relève M. Véran.
Se projetant sur la suite, M. Véran indique que le gouvernement va "réagencer" l'agenda parlementaire pour "répondre aux préoccupations du quotidien des Français : l’accès aux médecins, les fermetures de classes, l’accès aux papiers d’identité".
Faute de majorité absolue à l'Assemblée, "nous devons aussi réfléchir à la manière de procéder sans forcément recourir systématiquement à la loi", ajoute-t-il, plaidant également pour "mieux associer le peuple aux prises de décision".
Par exemple, "nous allons reporter le texte sur l’immigration et l’intégration. Voilà un thème sur lequel il serait intéressant de permettre à la société de réfléchir".
Dans le sillage d'Emmanuel Macron, M. Véran assure que l'exécutif entend collaborer avec les forces syndicales, pourtant vent debout contre la réforme.
"On ne se mettra pas d’accord sur le recul à 64 ans, mais à côté de cette question il y en a beaucoup d’autres, essentielles pour les Français, sur lesquelles nous voulons travailler avec eux", fait-il valoir, citant la "gestion des fins de carrière", la "reconversion professionnelle" ou encore la "revalorisation des salaires en dessous du Smic".
Un gouvernement qui ne recule pas sur la question du départ de l'âge à la retraite malgré de fortes tensions dans tout le pays. Plusieurs villes ont été le théâtre de heurts entre manifestants et forces de l'ordre ces derniers jours.
- Violences policières -
Depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites de nombreux incidents violents ont eu lieu en marge des manifestations organisées à Paris et partout en France.
Alors que le conseil de l'Europe s'alarme d'un "usage excessif de la force" envers les manifestants et appelle la France à respecter le droit de manifester, le média Loopsider a publié vendredi 24 mars 2023 un enregistrement sonore d’une intervention de police à Paris datant du 20 mars. Dans cet enregistrement, plusieurs policiers de l'unité de la Brav-M menacent et intimident sept jeunes gens interpellés.
“Nous sommes lundi 20 mars vers 23h, dans le 3e arrondissement de Paris, après une manifestation contre la réforme des retraites. On y entend des propos racistes, sexistes, et des menaces. Voici une partie de ce document édifiant, contraire à la déontologie policière” détaille média. L’IGPN a été saisi par le préfet de Paris.
Salomé fait partie des personnes interpellées par des policiers de la Brav-M le lundi 20 mars après une manifestation contre la réforme des retraites. Elle raconte ce qu'il s'est passé au média Konbini.
Cette vidéo n'est pas la seule à faire polémique sur les réseaux sociaux où de nombreuses images montrant des violences perpétrées par les forces de l'ordre sont publiées par les internautes.
L’Iran a également condamné les agissements des policiers contre les manifestants en France dans un tweet publié par Hossein Amir-Abdollahian, ministre des affaires étrangère qui s’inquiète du « manque d’engagement français envers les principes de la démocratie et de la liberté d'expression ». Le ministre iranien a appelé le gouvernement français à « respecter les droits de l’homme » et à « s’abstenir de recourir à la force contre le peuple de son pays qui poursuit pacifiquement ses revendications ».

"Les ultra gauche de la NUPES" ???? C'est quoi cette ânerie ?
Il y a des manifestants par centaines de milliers, et des black blocs que la police pourrait aisément identifier (c'est ainsi depuis des dizaines d'années), mais qui souvent préfère "taper dans le tas"! C'est très différent!
"la réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes". La belle formule ! Il donne dans la belle langue maintenant... Si je comprends bien ses propos, c'est en gros, je reconnais que je schématise un peu : "on veut bien discuter, mais à condition que vous soyez d'accord avec nous". Comment voulez-vous qu'avec des gens comme eux les gens ne soient pas dans la rue par centaines de milliers ? Et comment voulez-vous qu'avec le comportement de certains policiers, la situation ne finisse pas par dégénérer ?
https://www.laprovence.com/actu/en-direct/1556470913323915/manifestation-contre-les-bassines-a-sainte-soline-pronostic-vital-engage-pour-un-manifestant-une-enquete-ouverte
Très bien. Je ne suis pas pro macron mais un vote est un vote ! Les ultra gauche de la nupes sont évidemment anti démocratiques et veulent la Chute de notre société. C'est tout et c'est grave. Honte au plr