Deuxième tour de la présidentielle

Plusieurs manifestations en France contre l'extrĂŞme droite

  • PubliĂ© le 16 avril 2022 Ă  18:14
  • ActualisĂ© le 16 avril 2022 Ă  18:15
Manifestants brandissant des pancartes "Touche pas à mon pote",  lors d'un rassemblement à Paris le 16 avril 2022 pour dénoncer l'extrême droite

Ils sont venus dire "non à l'extrême droite". Plusieurs manifestations à Paris et dans une trentaine de villes expriment samedi l'inquiétude d'électeurs de voir Marine Le Pen accéder à l'Elysée à huit jours du second tour de la présidentielle qui l'opposera à Emmanuel Macron.

"On est ici pour dire non à l'extrême droite. (...) pour la société, les libertés mais aussi le climat. Ce serait une vraie régression si elle arrivait au pouvoir", a expliqué à l'AFP Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, place de la Nation avant le départ du cortège vers 16H30 (heure de La réunion).

Ligue des Droits de l'Homme, SOS Racisme, CGT, Syndicat de la magistrature.... au total une trentaine d'organisation et syndicats appelait à ces manifestations. Et les autorités attendaient environ 15.000 personnes sur le territoire, dont 3.000 à 4.000 à Paris.

Marine Le Pen, qui s'est exprimée devant la presse plus tôt dans la matinée à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir), estime que "venir manifester contre les résultats d'une élection" est "profondément antidémocrate. Donc, je pense que les Français trouvent ça désagréable de voir que leur choix est ainsi contesté dans la rue, par l'intermédiaire de manifestations".

"Contre l'extrême droite, pour la justice et l'égalité. Pas de Le Pen à l'Elysée", prône la banderole de tête à Paris. Dans le cortège, peu de politiques mais Philippe Martinez (CGT) Dominique Sopo (SOS racisme) Arié Alimi (avocat) Imane Ouelhalj (Unef), entre autres.

"Nos inquiétudes, c’est que l’extrême droite arrive au pouvoir (...) , nous ne voulons pas de Marine Le Pen à l’Élysée. Nous sommes là pour dire +utilisez votre bulletin de vote pour l’empêcher d’arriver au pouvoir+, on ne dit pas +votez Macron+, mais ça revient à ça", a insisté François Sauterey coprésident du Mrap.

Sur une banderole, on pouvait lire "Mieux vaut un vote qui pue qu'un vote qui tue". Militant de SOS Racisme, Sasha Halgand regrette d'être face à "un duel Macron/Le Pen dont la jeunesse ne veut pas. Nous on veut dire non à l'extrême droite. Macron a participé à sa montée mais le vote utile se porte sur lui. Si Marine le Pen arrivait au pouvoir, il y aurait des milices fascistes, des lois liberticides".

Le programme du RN, "c’est tout sauf un projet social comme il se prétend (...). On est là pour dire +il y a le feu, notre mouvement social doit réagir+, explique Benoit Teste, secrétaire général de la FSU. "La FSU a en outre de grosses inquiétudes concernant l’éducation avec un projet terrifiant de contrôle des programmes scolaires et de jeunes étrangers qui seraient expulsés".

Lucile Muller 19 ans étudiante en cinéma de l’animation à Paris est là pour "contester les deux candidats". "Ce n’est pas acceptable qu’on ait à choisir entre Macron et Le Pen, on avait déjà ce même résultat il y a cinq ans mais on ne connaissait pas Macron. Là, on a vu les violences policières, les lois liberticides (...) On aurait aimé avoir le choix, avec un second tour Mélenchon/Macron, avec des débats sur l’écologie par exemple".

A Paris, la manifestation est considérée comme "à risque" par les autorités, qui ont déployé un important dispositif, car le cortège est "susceptible de rassembler des protestataires divers, gilets jaunes, ultragauche" et des associations, selon une source policière.

Une vidéo appelant à manifester à Paris contre Emmanuel Macron, circule depuis vendredi soir sur les réseaux sociaux. A Besançon, Malee Caretti, 28 ans, manifeste "contre le racisme. Ça fait des années que c’est de pire en pire, cette banalisation du racisme et de la violence sociale on la voit".

De nombreux étudiants en colère sont mobilisés depuis dans leurs universités pour protester contre le résultat du premier tour et mettre en avant les questions écologiques et sociales.

A Marseille un rassemblement est prévu au départ du Vieux-Port, non loin du Pharo où le président candidat doit tenir un meeting à 16H00. Dans la cité phocéenne, 31,12% des voix sont allées à Jean-Luc Mélenchon, 22,62 % au chef de l'Etat le 10 avril.

AFP

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2 Commentaires
laur.cas
laur.cas
3 ans

Control mental très réussi de la population ... CAR... Soyons clair sur une chose : la véritable extrême droite, c'est Macron.C'est Draghi en Italie.C'est Biden aux États-Unis.C'est Trudeau au Canada.Ce sont tous ces pantins à la tête des pays du G7 qui vendent leurs pays aux banques et aux multinationales.C'est le contrôle absolu de ces dernières sur les États et leurs populations.C'est ça le vrai fascisme.

Babouk loswoir
Babouk loswoir
3 ans

Est-ce que ces manifestations étaient autorisées par les autorités, les préfectures, le ministère de l'intérieur, etc. 'Je crois que dimanche prochain, pas demain, le 24, il n'y aura que deux bulletins avec deux noms, et c'est tout, sur la table...Si ces gens pensent influencer l'issue de ce scrutin, ils se fourvoient !Dimanche, il y a un vote et ensuite un dépouillement de ces votes, c'est tout. Et, il faudra accepter et reconnaître le résultat. SINON, la France devrait ne plus s'appeler une démocratie où le peuple est souverain...Je ne comprends pas cette réaction épidermique, et surtout émanant des personnes qui sentent déjà que le vent est en train de tourner...Soit le président rempile pour 5 ans, soit les Français décident autrement.