À la veille de l’Assemblée générale de l’ONU, Emmanuel Macron est appelé à la prudence par des figures du monde juif et plusieurs personnalités publiques françaises. Dans une lettre ouverte publiée par Le Figaro, ces signataires demandent au président de la République de conditionner la reconnaissance d’un État palestinien à "la libération des otages et au démantèlement du Hamas".
"C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que ce geste peut contribuer à la paix. Ce serait sinon une capitulation morale face au terrorisme", préviennent-ils. Parmi les signataires figurent, entre autres, les présidents du Crif, du Consistoire central, le Grand rabbin de France, ainsi que les comédiens Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg et Philippe Torreton, les philosophes Bernard-Henri Levy et Raphaël Enthoven, l’animateur Arthur, et le dessinateur Joann Sfar.
- Un appel "de toutes leurs forces à la paix au Proche-Orient" -
Les signataires insistent pour que la position française soit formulée "avec la même fermé" que celle affichée dans les précédentes déclarations du président Macron. Il convient d’exiger que "la reconnaissance ne prenne effet qu’après la libération des otages et le démantèlement du Hamas", soulignent-ils tout en appelant "de toutes leurs forces à la paix au Proche-Orient".
À défaut, avertissent-ils, ce geste diplomatique "n’aidera ni les civils palestiniens ni à la libération des otages", et pourrait être perçu comme "une victoire symbolique" par le Hamas, ce qui ne ferait qu' "aggraver l’étau meurtrier" sur la population palestinienne.
AFP